Semso, pépite de la robotique

La PME basée à Bayonne possède une solide expertise. Elle étudie, conçoit et intègre chez ses clients des systèmes automatisés sur mesure…

Récemment, cette entreprise en pleine renaissance recevait Alain Rousset, dans un QG bayonnais où elle commence d’ailleurs à se sentir à l’étroit. Pour nourrir son développement, elle s’apprête à déménager… et à recruter.

En acquérant Semso au printemps 2016, le groupe girondin Aqmo a décidément fait une bonne affaire. La PME bayonnaise, en liquidation judiciaire fin 2015, n’employait plus que 3 personnes. Elle compte aujourd’hui 22 salariés.

Elle a fait parler d’elle à la rentrée en présentant, lors du dernier festival « NovAQ » de l'innovation en Nouvelle-Aquitaine, une solution industrielle 4.0 spécialement développée pour le fabricant de sièges de bureau Sokoa, basé à Hendaye. Il s’agissait d’une cellule robotisée capable de souder automatiquement leurs pièces de toile aux dossiers desdits sièges.

Mais ce n’est là qu’un bel exemple de ses très nombreuses réalisations, essentiellement pour le compte de clients des secteurs pharmaceutique et agroalimentaire. Dans ce dernier domaine, Semso a déjà œuvré pour un grand nombre d’acteurs importants, de Bonduelle à Delpeyrat en passant par Unilever, Lu ou Justin Bridou.

La société peut par exemple concevoir et déployer des systèmes de convoyage incliné, des thermo-formeuses, des machines de prise et dépose, d’étiquetage, de chargement et de déchargement ou d’empilage et de dépilage. Sur le segment pharmaceutique, Semso a développé une machine de contrôle de poches à perfusions.

La force de l’entreprise réside dans sa capacité à intégrer des automates industriels de toutes natures dans tous types d’environnements de production, à l’exemple des équipements robotisés ou des bras polyarticulés que commercialisent les spécialistes ABB, Kuka, Fanuc ou Stäubli, ou bien encore des systèmes de vision d’un Cognex ou d’un Keyence.

Un déménagement et des recrutements…

Semso ne se borne cependant pas au seul rôle d’intégrateur « aval », comme a pu le vérifier dernièrement Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, venu à Bayonne rencontrer ses dirigeants.

« Nous intervenons à tous les stades des projets, du conseil amont et de leur définition à leur mise en œuvre pratique sur le terrain, en incluant pré-étude, étude complète, conception et prototypage », explique Eric Dubroca, qui pilote l’établissement bayonnais. Ces projets s’inscrivent généralement dans un contexte de lutte contre les troubles musculo-squelettiques ou de recherche de gains de productivité.

En deux ans, Semso a fait mieux que retrouver un équilibre : la société dégage de nouveau des marges et bénéficie du support de sa nouvelle maison-mère. Aqmo, groupe indépendant de 160 personnes opérant historiquement dans la maintenance industrielle, participe au programme régional dédié à l’usine du futur et dispose de bureaux d’études et de filiales spécialisées dans la formation, le conseil, la tuyauterie et la chaudronnerie inox.

En 2017, Aqmo a aussi fait l’acquisition d’Issa, entreprise de Haute-Garonne spécialisée dans l’instrumentation et l’étalonnage.

Désormais, tout va donc très bien pour Semso, qui a grand besoin d’espace : l’entreprise s’apprête à faire construire un nouveau bâtiment sur Hastingues (Landes). Elle est également en pleine campagne de recrutement, toujours en quête de profils de gestionnaires de projets, d’ingénieurs en robotique, vision et automatismes ou d’experts en mécatronique. L’aventure s’annonce belle sur un marché porteur : candidats, manifestez-vous !