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Créateurs et Passionnés

Le Gersois Elyan Calhiol et l’Empire du Milieu

Originaire de Monclar-sur-Losse, il importe des produits de luxe depuis la Chine, dont des truffes, du bœuf Wagyu, du caviar et même du foie gras
TRUFFE CHINOISE 11
De la truffe chinoise sur nos tables ? C’est une réalité depuis une dizaine d’années. Et c’est un Gersois installé au Sichuan, Elyan Calhiol, qui l’importe !

Il y a quelques mois, France 2 diffusait un reportage étonnant, réalisé dans la province du Sichuan, située comme chacun sait au centre-ouest de la Chine, célèbre pour son poivre (qui curieusement fait partie de la famille des citrons) et ses pandas géants.

L’occasion d’y découvrir… un Gersois, originaire de Monclar-sur-Losse, Elyan Calhiol, installé là-bas depuis dix-sept ans, dont l’activité a de quoi surprendre : il nous envoie… de la truffe !

« Gare à la truffe chinoise ! » titrait déjà notre confrère L’Express en 2010, qu’il jugeait alors « dénuée de saveur et enrichie en parfum synthétique, en toute légalité. » Il est vrai qu’elle coûte en moyenne sept à dix fois moins cher que la nôtre, dénichée par nos chiens truffiers à nous. Mais il y a un marché, et ça, c’est l’affaire d’Elyan.

Un pro que celui-là, dirigeant tout d’abord les établissements Lafitte Foie Gras, faisant dans le haut de gamme, puis créateur de la marque Terres Paysannes, avant de se laisser tenter par l’aventure chinoise.

On le retrouve ainsi directeur des opérations du groupe Mercury Beijing, faisant dans le produit de luxe, type bœuf Wagyu, caviar, foie gras. Et la truffe, donc.

La chinoise ressemble trait pour trait à la nôtre, sauf qu’elle est récoltée à la pioche, un procédé qui endommage les racines et pulvérise les truffières. Vu son prix, elle est essentiellement utilisée pour les pâtés truffés ou les conserves.

La production nationale, qui atteignait 2.000 tonnes il y a cent ans, est tombée à une quarantaine de tonnes aujourd’hui (contre 10 à 20 tonnes pour la chinoise).

Ce qui fait que notre sublime truffe du Périgord devient rare. Et chère, très chère. Au prix de gros, environ 900 euros le kilo, ce qui donne en culbute 329 euros les 100 grammes à la Maison de la Truffe, à Paris. Ne parlons pas du nectar suprême, la truffe blanche d’Alba, venue du Piémont italien, qui au gros se vend 6.000 euros le kilo.

Elyan Calhiol ne se contente pas de diffuser sa truffe. Il propose aussi du caviar, et du foie gras d’oie. « Quand la Chine s’éveillera », titrait Alain Peyrefitte en 1973. On peut compléter désormais la phrase : des truffes elle proposera… Qui Lu Cru ?

http://dai.ly/x6catta

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