Scène de travail à la Rédaction au moment de traiter ce sujet : "j'y vais...", "non, moi, j'y vais...", le ton monte, "je l'ai dit le premier que j'y allais", "oui mais je te connais, tu vas tout bouffer et même pas en rapporter un", regards haineux, "peut-être mais n'empêche, je l'ai dit le premier que j'y allais...", "tu vois, tu vois ? C'est avoué ! Va tout bouffer et rien rapporter, pfff..."
Tout ça c'est la faute du big boss aussi ! On n'a pas idée. Lâcher l'info, comme ça, de façon anodine et légère : "Qui s'occupe du papier sur le Kanouga de chez Pariès ?" C'est que les journalistes de chez PresseLib' n'ont pas qu'un sens aigu du mot, de la phrase, ils ont le palais aussi affûté que leur stylo (ou leur clavier, version moderne), et surtout ils savent lire. En feuilletant la presse new-yorkaise, ils ont bien vu que cette dernière le baptisait "Meilleur caramel du Monde". Pas fous !
Vrai que chez Pariès, la plus ancienne spécialité, créée par le chocolatier Jacques Damestoy, fondateur de la maison Pariès, a d'emblée affolé les palais. Dès 1905, le Kanouga était sacré "meilleur caramel du monde". Enrichi ici de noix, là de noisettes, parfumé au café, à la vanille, à base de chocolat, fabriqué à la chantilly (on balance, mais en fait le secret de fabrication du kanouga est bien gardé), le Kanouga est fin, racé et subtil.
Non seulement, il est bon, mais il est également beau, prélude au plaisir par les yeux, avec ses emballages brillants et colorés sur ses rectangles de caramels aromatisés. Son nom vient de l'altération du nom de la ville russe Kalouga, prétend-on. Les mondains de Biarritz, souvent venus de Russie, inspirèrent le nom à Jacques Damestoy.
Donc le kanouga fut en fait le premier succès de la saga Pariès, avant le second venu des "mouchous" en 1948... Depuis ça n'en finit pas de caracoler en tête du palmarès de la gourmandise, chez Pariès.
Plaît-il ? Comment est l'ambiance à la Rédac' depuis que c'est moi qui ait été élu pour traiter ce sujet ? Je vous répondrais volontiers, mais il paraît que c'est impoli de parler la bouche pleine (de caramel, notamment), oups...
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