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Ecur.io, une marketplace d’ici pour consommer local

Développée en quelques semaines à Hinx, la plateforme landaise, place de marché virtuelle et solidaire, est basée sur un click & collect de proximité...
ECUR.IO GAVEND 2
La plateforme est accessible aux consommateurs depuis ce week-end. Deux villes-test, Saint-Paul-lès-Dax et Hagetmau, ont déjà accepté de jouer le jeu. Les commerçants peuvent s’inscrire : une quarantaine a déjà franchi le pas.

Fondateur de la société Mywebteam (et par ailleurs cofondateur de la pépite Helper Drone), Anthony Gavend ne s’est pas privé de réagir cette semaine à l’annonce du partenariat entre la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) et Facebook, alliance visant à aider les petits commerçants « à basculer en urgence vers des solutions digitales ».

« C’est moins le fait de signer un accord avec Facebook que de le faire alors que des représentants régionaux de la CPME se plaignaient encore tout récemment de la porte ouverte laissée aux Gafam par la fermeture des commerces non essentiels », expose Anthony Gavend, qui reconnaît que le sujet est délicat, mais que cette « schizophrénie » agace tout de même légitimement, alors qu’il vient de développer une solution 100% française pour soutenir les commerçants en difficulté.

Baptisée Ecur.io et conçue en quelques semaines du côté d’Hinx, cette place de marché solidaire est née de nombreuses discussions avec des commerçants du Grand Dax actuellement pris à la gorge par les mesures sanitaires. Il en ressort un outil adapté aux contraintes du moment, mais qui se veut clairement une solution d’avenir plus qu’une simple réponse d’urgence.

Une alternative au modèle des Gafam…

« Nous l’avons créée de A à Z avec nos propres outils, sans recourir à des solutions extérieures du type Prestashop ou autre », précise Anthony Gavend, rompu à ce genre de développement, puisque Mywebteam a l’habitude d’accompagner des clients d’envergure dans leurs projets numériques, et en particulier dans la création de plateformes dédiées. Ainsi, des enseignes comme La Redoute, Intermarché, Brico Dépôt, La Halle ou Saint-Maclou ont déjà fait confiance à la jeune pousse landaise créée en 2014.

Quelques règles simples régissent le fonctionnement de cette nouvelle marketplace, sur laquelle les commerçants peuvent désormais s’inscrire. D’abord, pas d’expéditions : la plateforme est exclusivement destinée au click & collect, et ce dans un rayon limité autour du consommateur, afin d’encourager une logique de circuit court. La plateforme ne prend aucune commission sur les ventes, seulement de menus frais d’ouverture de boutique (uniquement prélevés en cas de première vente, « afin de financer la gestion des serveurs »), ainsi qu’une participation plafonnée à 50 euros (au-delà de 5000 euros de ventes). Point d’abonnement ou de charges fixes, donc, pour les commerçants qui n’y vendraient rien.

Le système a déjà séduit deux villes-test, Hagetmau et Saint-Paul-lès-Dax, qui comptaient déjà respectivement une quinzaine et une vingtaine de commerçants inscrits dès le lancement. Mais les commerçants peuvent bien entendu s’inscrire quel que soit l’endroit où ils sont localisés.

Villes et associations de commerçants peuvent de même encourager les boutiques de leur territoire à se rassembler sur la plateforme pour permettre aux clients de grouper leurs commandes et d’optimiser leurs déplacements. L’activité devrait ainsi rapidement s’étendre, sur le Grand Dax comme au-delà. Plusieurs villes et localités surveillent de près le lancement de cette solution et pourraient adhérer au concept dans les prochaines semaines.

Via Ecur.io, les commerçants pourront opérer leur boutique en ligne et gérer leurs commandes. La plateforme entre en service ce week-end pour les consommateurs, qui bénéficieront d’une visibilité sur le stock de produits disponibles en boutique. C’est donc clair : il existe des solutions bien de chez nous pour les commerçants désireux de développer une activité de click & collect sans se ruiner, et pour les consommateurs qui souhaitent encourager le tissu économique de leur territoire.

On ne peut que saluer cette initiative. Après tout, pourquoi est-ce qu’on n’aurait pas notre Amazon à nous ?

Plus d’informations sur le site internet, cliquez ici

 

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