« La Chambre d’agriculture et l’UPPA sont des voisins directs, mais jusqu’ici nous n’avions jamais collaboré et ne nous connaissions pas », souligne Bernard Layre, le président de la chambre consulaire. Ces deux acteurs ont pourtant des intérêts communs puisque le rôle de l’UPPA est d'accompagner le développement économique du territoire dans son ensemble. Et devinez quel secteur est prédominant sur le territoire ? Eh oui, l’agroalimentaire.
« Nous avons décidé de contacter l’Université pour lui proposer de travailler ensemble au développement économique dans cette filière majeure du bassin de l’Adour », raconte Bernard Layre. Les deux institutions travaillent ainsi main dans la main sur un projet innovant avec pour thématique les énergies renouvelables. « L’objectif de la Chambre d’agriculture est d’apporter aux éleveurs et agriculteurs un complément de revenu basé sur la transition énergétique, grâce à des panneaux photovoltaïques, à la méthanisation ou à d’autres techniques ».
Production économique et préservation de l’environnement…
Les deux partenaires étudient donc un moyen de développer des panneaux photovoltaïques lacustres dans la région. « Nous sommes les seuls en France à étudier une technique qui permettra de produire de l’électricité sur les lacs, mais également de la stocker », affirme Bernard Layre. « Le dispositif servira également à alimenter les pompes d’irrigation des lacs et compresser de l’air pour les réinjecter dans les lacs afin de les oxygéner et limiter ainsi leur envasement ».
Avec le changement climatique, des problèmes sanitaires apparaissent dans nos lacs. A l’instar du lac de Gabas à Lourenties. En octobre dernier, suite aux fortes chaleurs, l’Institution Adour, l’établissement public territorial de bassin, a annoncé la présence de cyanobactéries sur le plan d’eau principal. La pêche et toutes les activités pouvant entraîner un contact avec l’eau ont alors été interdites.
C’est ce type d’événements que la Chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques veut endiguer. « Nous sommes très avancés sur ce dispositif innovant. Nous allons très bientôt valider le prototype », confie Bernard Layre.
Autre projet de cette convention-cadre : un support de formation permettant de répondre aux besoins agroalimentaires du bassin de l’Adour. Ce cursus viendrait compléter les formations de la BSA de Gradignan (Bordeaux) et de l’école d’ingénierie agroalimentaire de Purpan (Toulouse). « Nous avons commencé à rédiger ce projet, mais certaines lignes restent encore à écrire », note Bernard Layre.
Entre l’UPPA et la Chambre d’agriculture, on peut donc dire que le courant passe.
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