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COUP DE CŒURTu sais que tu viens de Pau quand...

Regroupant plus de 30.000 personnes via Facebook, cette communauté initiée par Mathilde Duton prône la solidarité, la bienveillance et le respect. Voilà qui fait du bien...
BEARN TU SAIS 1
Créé en 2014 sur le modèle d'un groupe Facebook de région parisienne, « Tu sais que tu viens de Pau quand... » est aujourd'hui un véritable hub vertueux. A son origine, l'une des premières influenceuses de France, qui souhaite créer du lien. Mission réussie.

« Je suis originaire de Versailles où s’était créé sur Facebook un groupe « Tu sais que tu viens de Versailles quand... ». Avec des clichés de la ville, des gens qui racontaient des histoires etc. Quand je suis arrivée à Pau, je me suis dis que ça pouvait être super sympa de faire la même chose ici ! », commence Mathilde Duton.

Les quelque 6.000 membres rapidement présents autour de Pau se sont mis à échanger des photos de la ville, des anecdotes sur les quartiers et à partager des points d'intérêts liés à la capitale du Béarn.

« Après deux ans, j'ai trouvé qu'on avait un peu fait le tour du sujet. J'ai voulu donner une autre dimension au groupe. Je l'ai structuré et, surtout, j'ai essayé de le faire évoluer vers un réseau d'entraide, de partage… », poursuit Mathilde. Dès 2016, cette nouvelle formule séduit immédiatement, et plus de 20.000 personnes ont rejoint rapidement cette démarche solidaire et bienveillante.

Mathilde aux 5 millions de likes…

« A ce moment-là, j'étais seule. Puis, un peu par hasard, je suis tombé sur Léo (Puyau), qui souhaitait apprendre le community management. Je l'ai pris sous mon aile, et je lui ai appris les bases du métier ». Des bases que Mathilde Duton avait déjà bien en tête, puisqu'à l'âge de seulement 16 ans, elle jonglait entre plusieurs pages Facebook à succès, en plus de sa page fan qui rassemblait plus de 200.000 personnes. Le tout représentant un total de plus de 5 millions de likes.

Aujourd'hui, Mathilde et Léo sont les deux administrateurs principaux et permanent du groupe, qui accueille, de temps à autre, d'autres personnes souhaitant apprendre le métier. « Je trouve que faire de la modération sur ce groupe est un excellent exercice ! Cela permet de se faire la main, sur un groupe influent mais pas immense, et d'engranger de l'expérience pour ensuite postuler ailleurs », explique la jeune femme qui passe la grande majorité de son temps libre à faire vivre cette communauté.

« Cela nous prend beaucoup de temps et d'énergie, mais on adore ça ! Il faut savoir qu'on fait tout bénévolement. On ne touche pas un centime sur quoi que ce soit, bien que des organismes aient proposé des services. Comme lorsque j'étais influenceuse, je ne cherche pas à faire de l'argent et je n’ai aucune envie de me faire exploiter. Je souhaite partager des idées, proposer mon aide, sans devenir un objet convoité ».

Le groupe génère tout de même un petit peu d'argent, qui n'est utilisé que pour le faire vivre, et permettre aux deux administrateurs de remercier les plus de 30.000 membres. « L'été dernier, on a eu l'idée de proposer de la publicité à 50 euros. Par rapport aux prix du marché, c'est infime, et on propose un véritable retour sur investissement, en analysant les données, les chiffres, etc. De notre côté, avec cet argent, on avait l'idée de faire des goodies ! Mais la crise sanitaire est passée par là, et tout a été ralenti. », explique Mathilde Duton.

La page s'est tout de même vu offrir, de la part de l'Imprimerie Grangé, située à Pau, des stickers à l'effigie du groupe. « On les distribue aux commerçants partenaires, ou on les fait gagner aux membres. Par exemple, l'Aéroclub du Béarn nous avait proposé une sortie en avion, et chaque membre qui arrivait à nous prendre en photo dans le ciel gagnait l'un de ses autocollants. Ce n'est pas grand-chose, mais ça fait plaisir à tout le monde et cela nous permet de fédérer ! »

Cette idée d'union, d'entraide et de bienveillance reste le coeur du projet. « Sur le groupe, chacun peut demander de l'aide pour quelque chose, ou bien proposer ses services. Par exemple, une femme avait posté un message pour demander si quelqu'un savait comment l'aider pour son déménagement. Des gens se sont proposés pour lui prêter un camion et lui porter main forte. Ce sont des gestes comme cela que l'on cherche à multiplier. »

Mathilde et Léo sont eux-mêmes très engagés dans les causes que défend le groupe. « Pendant le premier confinement, nous avions posté un message d'aide pour toutes les femmes qui auraient pu être battues. Une adhérente avait alors proposé un hébergement, au cas où. Nous avions aussi créé un réseau entre les restaurateurs et les coursiers, pour que les premiers puissent livrer leurs repas, et ainsi éviter une trop grosse perte de leur chiffre d'affaires. »

Cette démarche, on ne peut plus solidaire, est une véritable réussite. Sur le mois dernier, le groupe a généré près de 1.000 publications, qui ont été commentées plus de 23.000 fois, pour plus de 25.000 membres actifs. Des chiffres énormes qui nous prouvent, encore une fois, que l'humain est capable de grandes choses.

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