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Coup de cœurLa cote de Ramiro Arrue monte et monte encore

200.000 euros pour un tableau de jeunesse jamais exposé depuis 90 ans. Alors qu’on pouvait il y a peu s’en procurer pour 5.000 euros…
ARRUE MERE
En août dernier, cela avait fait l’effet d’une petite bombe dans le milieu de l’art. Un tableau de Ramiro Arrue, une œuvre de jeunesse, avait été vendu aux enchères, à Saint-Jean-de-Luz… 200.000 euros.

Dénommé La mère (ci-dessus), il était depuis 90 ans la propriété d’une famille, les Bouvet de Thèze, qui ne l’avait jamais exposé. On savait simplement qu’il existait, pour avoir été montré en 1926 à Bayonne et l’année suivante à Paris, et depuis… plus rien.

Francis Jammes avait à l’époque raconté son émotion devant le tableau dans « La Liberté Sud-Ouest » : « N’y a-t-il pas dans ce visage de femme si pure les influences du monde artistique parisien que Ramiro a fréquenté, comme notamment Modigliani, dont l’atelier était voisin du sien à la Grande Chaumière, quartier Montparnasse ? C’est aussi l’influence de l’Art nègre ou celte qui s’exprime à travers un souci de pure simplicité. »

200.000 euros pour une œuvre d’art, cela installe son auteur sur une certaine hauteur. Et il est certain que sa cote ne va cesser de grimper, passant du stade régionaliste dans lequel il était enfermé, à la pure notoriété.

Bien sûr, on est loin des 193 millions d’euros payés par le Qatar pour acquérir Les joueurs de cartes, de Cézanne, ou même du contemporain Jeff Koons, dont le Balloon Flower Magenta a été adjugé 14,5 millions chez Christie’s Londres. Et encore plus loin du tableau le plus cher au monde, le Salvator Mundi, de Léonard de Vinci, parti à 382 millions d’euros (précédent recordman : Picasso pour Les femmes d’Alger, 179,3 millions). Mais là, on est dans la démesure.

Preuve que l’engouement pour Ramiro ne fait que commencer, plus de 23.000 visiteurs se sont rendus l’été dernier à Biarritz à l’exposition Ramiro Arrue, entre avant-garde et tradition, où 350 de ses œuvres avaient été présentées. Jusqu’alors, la cote de ses tableaux fluctuait entre 5 et 8.000 euros, tel L’entrée du port de Ciboure, vendu 6.500 euros.

Pas de doute, le peintre basque est en train d’entrer parmi les grands… Achetez, si l’occasion se présente, avant que ses œuvres ne deviennent hors de portée !

 

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