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COUP DE COEURSirotez avec les pailles en bambou d’ici !

A Bidart, Sandrine Prouteau et Patrice Billaud développent la société Pat Paï qui fabrique des produits naturels plus durables, plus écologiques, plus pratiques…
PAT PAI 9
Depuis peu, dans nos bars, restaurants et autres lieux de convivialité, les pailles en plastique ont été abolies. Nous avons alors vu apparaître de nombreuses solutions alternatives en carton, en pâte ou en bois.

C'est en se rendant compte que l'intégralité des pailles en bambou disponibles était importée depuis l'étranger, que Sandrine Prouteau et Patrice Billaud ont décidé d’agir : « Cela nous a mis en rogne en pensant au bilan carbone d’un produit censé être bon pour l’environnement. Ce coup de colère nous a donné envie de nous lancer ». Pat Paï était né.

La jeune pousse basque décide de fabriquer des pailles composées de matériaux organiques et naturels : « elles constituent l’une des meilleures alternatives durables, écologiques et naturelles aux pailles à usage unique en plastique ». Les principaux atouts de la plante sont qu'elle ne pourrit pas, qu'elle ne meurt pas, mais aussi qu'elle est lavable et réutilisable : pendant 3 mois avec une utilisation intense, et pendant 12 mois pour une utilisation ponctuelle.

Une production locale et durable…

L'idée est de limiter les coûts et l'impact sur l'environnement. C'est pour cela que la matière première utilisée n'est pas achetée mais récoltée, grâce à l'accord de particuliers, qui possèdent des bambous sur leur terrain. « Lorsque je repère un site avec des bambous, je frappe à la porte » explique Patrice Billaud, électricien de métier.

Il se charge ensuite de négocier avec le propriétaire du terrain : il propose de venir entretenir les plantes recherchée et, en échange, de faire quelques prélèvements pour alimenter la production de son entreprise.

Installée à Bidart, dans un petit atelier, Pat Paï transforme ensuite le bambou brut. Les tubes sont d'abord stérilisés, à la vapeur d'eau. Cette solution, bien plus économe que de plonger les produits dans l'eau bouillante, permet à Pat Paï de traiter près de 3.000 pailles avec un simple litre d'eau.

Il faut ensuite sécher le bambou, et là encore, les deux associés ont fait preuve d'ingéniosité : « Sous notre atelier, un ferronnier a besoin de chauffer du métal et d’évacuer l’air chaud qu'il produit. Nous avons donc conçu une évacuation qui récupérer cette chaleur pour notre salle de séchage ».

Afin d'estomper les impuretés du bambou et de rendre agréable leur utilisation, les pailles sont polies, avant d'être marquée pour la mise en vente.

Vous pouvez trouver des pailles Pat Paï dans le commerce, dans des boutiques bio, et sur internet. Globalement, le projet séduit même s’il reste beaucoup de monde à convaincre. Il faut savoir, en effet, que « les pailles en provenance de pays asiatiques sont vendues dix fois moins cher que les nôtres ».

Sandrine Prouteau, assistante de direction, et responsable de la communication de la marque ne cache pas ses ambitions : « Nous faisons ça pour la planète, pendant notre temps libre. Nous avons un travail par ailleurs et notre ambition, c’est de travailler localement. Si on peut continuer de se développer et salarier quelqu’un, ce serait top ! ».

Informations sur les-pailles.com

 

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