La riche programmation du FIBD permet de mettre en lumières des œuvres publiées en français et diffusées dans les librairies des pays francophones, quel que soit leur pays d’origine.
« Un changement de paradigme, voilà ni plus ni moins la situation que traverse le monde de la bande dessinée depuis une quinzaine d’années », assure Stéphane Beaujean, le directeur artistique du FIBD. Adaptations cinématographiques en série, explosion de foyers émergents dans certains pays, multiplication des genres, des styles, des publics, des croisements culturels et des métissages formels… Le 9e art prend de plus en plus de place dans le paysage culturel international.
Le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême est peu à peu devenu le seul endroit au monde où l’ensemble de la production internationale se rejoint. C’est pour cette raison qu’il peut prétendre au titre de plus important hub international dans ce domaine et qu’il doit continuer d’être perçu comme la vitrine de la création contemporaine dans le monde de la BD.
L’année de la BD…
2020 marquera l’avènement de la reconnaissance institutionnelle de la bande dessinée : le FIBD sera ainsi le premier événement de « l’année de la BD », décrétée par le ministère de la Culture. Elle sera placée sous le signe de la bande dessinée, de la plume et du pinceau, pour donner voix et couleurs, au fil des douze prochains mois et sur l’ensemble de notre territoire, aux expressions les plus inventives de cet art.
« Cette année a pour objectif de renforcer l’ancrage du neuvième art dans notre paysage artistique et culturel, et de valoriser sa force créatrice autour de tous les hommes et les femmes qui la font vivre et rayonner. C’est aussi l’occasion de témoigner du profond attachement des Français à la bande dessinée. À tous les âges et sous toutes ses formes, du roman graphique aux comics et au manga », souligne le ministère de la Culture.
Pas moins de quatorze expositions sont programmées. Y seront mis à l’honneur Catherine Meurisse, formidable auteure d’une nouvelle BD, Drôles de femmes ; Yoshiharu Tsuge, auteur phare du manga moderne ; Nicole Claveloux, ancienne dessinatrice d’Okapi (publication Bayard, éditeur de La Croix et de Métal hurlant) ; ou encore sur Pierre Christin, scénariste de Bilal et co-créateur de Valérian.
De nombreux ateliers seront également proposés. Les visiteurs pourront ainsi créer leur héros et leurs monstres de BD, participer à un escape game pour enquêter sur l’étrange disparition des couleurs du monde, se faire tirer le portrait par les Jeunes Talents 2020 avec un pictomaton ou encore retrouver les plus grands mangakas (Monday Recover, Animo Chen, Gao Yan, Wu Yu-shi, NIN, Penpoint, Stellina Chen, Liu Chien fan, Jelly Bug) à la Rhapsodie de Taïwan, dans la Manga City.
Entre les masterclass, les conférences, les ateliers, les performances graphiques, les spectacles, les rencontres, les projections et les diverses animations, les visiteurs n’auront pas le temps de s’ennuyer (programme sur le site Internet du FIBD). Robert Kirkman, le scénariste de Walking Dead, sera la star de cette 47e édition.
Six sélections réuniront une centaine d’albums et de publications : officielle, jeunesse, jeunes adultes, patrimoine, bande dessinée alternative, fauve polar SNCF. Au total, onze prix, appelés les Fauves d’Angoulême seront attribués. Cette année, deux nouveaux prix ont été créés : celui de l’audace, qui récompense un album au style graphique innovant, et un prix jeunes adultes, pour mettre en lumière le renouvellement des ouvrages à destination des enfants de plus de treize ans. Les prix seront remis le 1er février 2020 par un jury présidé cette année par l’auteure Marion Montaigne (Tu mourras moins bête, Dans la combi de Thomas Pesquet…).
« Faire se côtoyer différents styles, genres, pays, auteurs, lecteurs, et accueillir la bande dessinée de demain, tel est le projet du Festival pour les années à venir. Un projet qui s’inscrit dans la durée mais repose finalement sur un concept assez simple : la diversité est essentielle à l’humanité, donc à l’Art lui-même. Et réciproquement. Alors, apprenons ensemble à étendre nos horizons de lecture » affirme Stéphane Beaujan, le directeur artistique du Festival de la BD d’Angoulême.
Informations sur le site internet – cliquez ici
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire