C'est en 1966 que le premier établissement du groupe voit le jour, à Dax. Roger Junca, fondateur et visionnaire, se rend bien compte qu'une grande partie de sa clientèle n'est pas landaise, et créé alors une structure d’hébergement pour permettre aux curistes de séjourner sur place. Aujourd'hui, le modèle s'est multiplié, et Thermes Adour regroupe 6 établissements thermaux, 3 hôtels, 2 résidences, et un camping. « Cela représente près de 20 000 curistes à l'année », explique Marianne Herreria, directrice des opérations, se basant sur les chiffres de 2023.
Cependant, toujours selon les chiffres de l’exercice de l'année précédente, seulement 7 % de cette clientèle est locale. « Nous n'avons pas les chiffres de tous les établissements landais, mais en discutant avec certains de nos confrères, nous avons constaté que c'était une situation généralisée ». Les raisons peuvent notamment être le développement et la mise en avant des structures d’hébergement, ou selon Marianne Herreria, « une méconnaissance du thermalisme dans les Landes, et certainement quelques idées reçues. C'est paradoxal, car le département des Landes est le premier département thermal de France ! ». Et ce n'est pas faute de ne pas avoir de clientèle cible, puisque environ un tiers de la population landaise a plus de 60 ans.
Ainsi, pour augmenter la proportion de Landais qui fréquentent ses établissements, le groupe Thermes Adour a souhaité mettre en place des initiatives concrètes. « Nous allons ouvrir nos établissements régulièrement pour présenter nos offres, leur permettre de se rendre compte de nos structures, de nos équipements. Nous souhaitons également développer la communication sur le thermalisme lors d'événements, auprès de scolaires, d'adultes, de personnes âgées... ». Car l'idée n'est pas uniquement d'attirer du public pour augmenter l'activité, mais également de sensibiliser au thermalisme de façon plus générale. « Ce sont des soins naturels, réalisés avec des produits locaux et eux aussi naturels. C'est une véritable force locale ! »
COUP DE POUCE
Thermes Adour appelle donc le plus grand nombre à venir visiter ses différents établissements. « Nous visons les particuliers, il y a également tout le tissu associatif, mais il ne faut pas oublier les professionnels. Notre secteur a également une dimension préventive importante, que nous pourrions développer auprès de secteurs exposés aux risques TMS (troubles musculosquelettiques NDLR.) comme l'agriculture, le bâtiment, etc. »
Du côté de l'offre de soins aussi des initiatives ont récemment été mises en avant. « Nous avons des propositions thermales en matinée et en après-midi, et depuis quelque temps nous mettons également l'accent sur des sessions en début de soirée, à partir de 17h00. C'est un créneau qui permet aux actifs de concilier leur vie professionnelle avec une cure thermale », assure Marianne Herreria. Une démarche plutôt orientée vers un public plus jeune que la clientèle moyenne, tout comme l'« Afterwork Thermal » mis en place l'année dernière, dont l'objectif est de proposer une séance d'activité physique en fin de journée. « Et on termine la séance avec un petit moment convivial autour d'un verre ».
À cela s'ajoutent les investissements et nouveautés qui concernent les offres de soins plus traditionnelles, et qui, par échos, peuvent également concerner la clientèle landaise. Ainsi, bien que l'accent soit mis sur le développement d'une clientèle landaise, Thermes Adour n'en fait pas une obsession. « Nous n'avons pas fixé d'objectif chiffré, ni de date à laquelle nous ferons un point de la situation. Nous allons suivre l'évolution de la part de clients locaux, et agir en fonction des résultats que nous aurons au fur et à mesure », relativise Marianne Herreria. « Cela s'inscrit dans un projet global de développer la médecine thermale. Nous sommes constamment en train de travailler sur des projets de soins, sur la professionnalisation de nos équipes, sur notre dimension RSE. Ce sont des démarches qui bénéficient à tous nos clients. L'objectif c'est surtout de faire connaître nos activités », conclut-elle.
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