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Créateurs et Passionnés

ENTREPRISE D'ICIOlivier Chesnoy et Technoflex

A Bidart, le fabricant de poches et connecteurs pour perfusions, désormais porté par son innovation-phare Dual-Mix, poursuit sa route avec ses 270 collaborateurs…
TECHNOFLEX 8
En difficulté en 2011, l’entreprise de la ZA de Bassilour, à Bidart, a affiché une croissance de près de 5% en 2018 et continue de tourner à plein régime, augmentant régulièrement sa capacité de production.

Immatriculée au RCS en 1972, l’entreprise Technoflex n’est pas tout à fait une nouvelle venue dans le paysage économique du Pays basque. En 2007, on se souvient qu’elle avait acquis Bioluz, entreprise de la ZI de Jalday spécialisée dans le remplissage de poches stériles, aventure qui s’était malheureusement soldée par un redressement judiciaire et un désengagement de Technoflex. Bioluz, reprise par ses salariés, a finalement survécu sous la forme d’une Scop et compterait aujourd’hui une trentaine d’employés.

Sur la ZA de Bassilour, du côté de Bidart, tout s’est également bien terminé pour Technoflex, dont les lignes tournent aujourd’hui 24 heures sur 24. En 2018, cette société d’environ 270 salariés, qui conçoit des poches et des connecteurs médicaux, a réalisé un chiffre d’affaires de 36,6 millions d’euros, en croissance de 4,7%.

Le fruit d’une stratégie soigneusement mûrie par Olivier Chesnoy, discret médecin de formation, converti à l’Essec aux vertus du management et déjà fort d’une riche expérience dans le conseil (McKinsey) et l’industrie pharmaceutique (Fournier, Urgo).

Cette stratégie, initiée en 2011, a principalement reposé sur l’export et les activités de R&D, qui permettent aujourd’hui de faire du développement sur mesure, au plus près du besoin des clients les plus exigeants. Technoflex met en outre au service de ses clients son expertise dans les domaines des applications thérapeutiques et des médicaments génériques.

Une poche brevetée à deux compartiments…

Plus qu’un simple sous-traitant, Technoflex se veut donc aujourd’hui un apporteur de solutions novatrices. Le plus bel exemple de ce positionnement s’appelle « Dual-Mix », une nouvelle « poche brevetée regroupant dans un même emballage primaire à deux compartiments un médicament en poudre ou lyophilisat et le diluant associé ».

L’idée de cette double poche est de faciliter la reconstitution du médicament, ordinairement réalisée juste avant administration au patient, en limitant les risques inhérents au dosage manuel classique via l’élimination des manipulations préparatoires avec seringues et aiguilles.

En lançant ce produit, l’entreprise rappelait qu’aux États-Unis, « 1.000 personnes, dont 58% d’infirmières, sont affectées chaque jour par les piqûres d’aiguilles, générant un milliard de dollars de surcoûts ».

On comprend mieux que cette séduisante innovation ait reçu, fin 2018, l’un des 17 prestigieux CPhi Pharma Awards, à savoir le prix d’excellence dans la catégorie « Packaging ». Autour de 250 entreprises avaient concouru en vue de l’événement associé, qui rassemble chaque année plus de 100.000 professionnels du monde entier.

Technoflex a aussi été à Bangkok, à l’occasion du congrès ISBT (International Society of Blood and Transfusion), pour présenter ses innovations en présence de la sœur du roi de Thaïlande, connue pour son engagement dans la Croix Rouge locale. Encore un bon moyen d’améliorer sa reconnaissance à l’export, et en particulier dans la dynamique Asie du Sud-Est.

Aujourd’hui, Technoflex produit chaque année plus de 100 millions de poches et 500 millions de connecteurs. Sa capacité de production croît régulièrement depuis 3 ans. Elle recrute de plus assez régulièrement.

En deux mauvais jeux de mots, la boutique n’est donc plus sous perfusion et on ne doute pas que « c’est dans la poche » pour les résultats à venir. Et bien sûr pour la suite, puisque le patron a l’air d’aimer le Pays basque… Il faudrait être difficile…

Plus d’informations sur le site internet – cliquez ici

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