François Charpentier, vous connaissez ? Certains, les plus lettrés, mais tous les lecteurs de Presse Lib’ le sont, ramèneront leur fraise en parlant de l’écrivain, copain de Boileau et de La Bruyère, même pas cité dans le Lagarde & Michard. Non, on veut parler de François Charpentier, le seul, le vrai. Celui du festival Toros y Salsa, qui enchante Dacquois et visiteurs depuis 22 saisons.
Un pro de la danse et de la trompette ? Même pas, puisqu’en dépit de son nom, il est géologue de formation. Mais tout jeune, quinze ans à peine, ce Béarnais est tombé dans la marmite salsera en assistant à un concert du joueur de conga Ray Barretto, l’un des dieux de la musique latina (décédé il y a dix ans). C’est le déclic.
Appelé sur l’antenne de Radio Dax Océan, il peut assouvir sa passion en passant les disques de ses idoles lointaines. Parmi les auditeurs, Pascal Dagès, le président de la commission des fêtes se dit qu’il serait peut-être souhaitable de prolonger la fiesta taurine par un festival de musique colorée. C’est ainsi qu’en 1995 a démarré Salsa y Toros.
Un succès. Non, mieux que ça, un triomphe. Toutes les pointures de la discipline, au fil de ces 22 dernières années, ont entrepris le chemin de Dax. Depuis le groupe Caiman, d’où a émergé Yuri Buenaventura, suivi par Papaito, Adalberto Santiago, Guac, Santiago Ceron, las Estrellas del Barrio, Marvin Santiago, Frankie Vasquez ou Yolanda Rivera. Et cette année, le percussionniste Joaco Arteaga (fondateur de Trombonga), le bassiste Samuel Ruiz et le jeune chanteur Ramon Mendeville. Ils sont venus, ils sont tous là, même ceux du sud de… de… de Puerto Rico.
La formule marche, galope même et chacun ne dissocie plus désormais salsa et toros. Si vous ne saviez pas que derrière l’initiative se cachait un certain François Charpentier, voilà l’impair réparé. Gracias, Paco.
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