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Abattoir d’Auch : une priorité collective

Une réunion entre préfet, élus, collectivités et responsables a été l’occasion de faire le point sur son devenir, et annoncer les soutiens financiers de l’État et la Région Occitanie.
Les responsables de l'abattoir aux côtés des élus et du préfet du Gers
Depuis le départ de Bigard en juillet dernier, l’activité de l’abattoir d’Auch est passée de 5 000 à 4 000 tonnes. Face à ce nouveau coup dur pour l’établissement, dont les locaux ont été rachetés en 2015 par l’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne, chacun se mobilise pour assurer son avenir.

« Le message que nous voulons adresser aux dirigeants, c’est que l’abattoir d’Auch est une grande priorité pour nous, car il est nécessaire à toute la filière de production et d’élevage dans le Gers. Pour l’aider à remonter en puissance, il va bénéficier d’une enveloppe de l’État » a annoncé à l’issue de sa rencontre avec les partenaires  Laurent Carrié, préfet du Gers, aux côtés de Muriel Abadie, vice-présidente de la Région Occitanie.

Aux 300 000 € octroyés côté État viennent s’ajouter 300 000 € supplémentaires de la Région, dont 250 000 € votés à la prochaine cession d’octobre, et une avance remboursable de 50 000 € en novembre. « Nous sommes tous main dans la main, il est impensable qu’un département comme le Gers ne dispose pas d’un tel outil » a rajouté Muriel Abadie.

Un soutien financier conséquent, salué par Bernard Pensivy, président du conseil d’agglomération du Grand Auch Cœur de Gascogne, qui a également remercié la Chambre d’Agriculture « pour son soutien indéfectible, ainsi que les éleveurs locaux qui sont de plus en plus nombreux à avoir compris l’intérêt qu’il y avait à faire abattre ses bêtes à Auch plutôt qu’ailleurs. »

Car les financements vont permettre de moderniser le site et étendre son activité à travers le projet de construction d’une nouvelle chaîne d’abattage multi-espèces, vivement plébiscitée par un collectif d’éleveurs ovins, caprins porcins, obligés de se rendre à Boulogne-sur-Gesse, Tarbes ou Villeneuve-sur-Lot depuis la fermeture de l’abattoir de Condom en 2017 (lire notre article sur le sujet).

Essentiels pour assurer la pérennité du site et garantir l’emploi des 23 salariés sur place, les travaux, dont le montant total est estimé à 1,5 million d’euros, devraient être lancés début 2024, pour une chaîne d’abattage opérationnelle dans le courant de l’année.

Le Gers disposera alors d’un outil industriel de proximité performant, indispensable à l’équilibre économique de tout son territoire. « L’agriculture est au cœur de notre politique de développement économique dans le cadre de notre projet de territoire Grand Auch 2040. Cet abattoir en est la clé » a souligné Bernard Pensivy.  

Une clé qui ouvrira aussi la porte vers des lendemains meilleurs dans le quotidien de tous les éleveurs du département, et une prise en charge des animaux plus sereine.

Marielle Fourcade

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