Dans la rubrique, voici encore un Palois célèbre, bienvenue à André Courrèges, le célèbre couturier âgé aujourd’hui de 91 ans.
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Un créateur, qui a fortement marqué la fin du siècle dernier, dont le père exerçait à Billère les fonctions de majordome auprès d’une famille huppée.
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Loin est le temps de son adolescence vécue au lycée Saint-Cricq, de ses années sportives à la Section, catégorie athlétisme, avant qu’il ne vive sa passion : la mode.
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Ce qu’il faut savoir…
Pourtant à l’origine, le rêve d’André consistait à construire des routes. C’est pourquoi on le retrouve à l’École des ponts et chaussées, ce qui lui vaut un superbe et inutile diplôme d’ingénieur.
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Inutile, car une passion le taraude : la mode. Fraternité régionale l’exigeant, le modiste Jean Barther, originaire de Nay le fait entrer dans ce milieu, avant d’intégrer la Maison Balenciaga, où il va faire ses classes durant onze ans. Un temps suffisant pour acquérir quelques certitudes, aussi en 1961 crée-t-il sa propre griffe, laissant sa place chez Balenciaga à Emmanuel Ungaro.
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Ambitieux, il se donne cinq ans pour réussir. Il y parviendra en deux. Son succès, il le doit à un concept simple : libérer la femme. À cette intention, il sabre, supprime, annihile. Finis les soutiens-gorge, guêpières et autres entraves à la féminité. Place aux combi-shorts, aux tailleurs à larges poches, aux pantacourts et aux bottes plates.
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La presse ne manque pas de dithyrambes et affirme qu’il a « retiré dix ans aux femmes. » Et Yves Saint-Laurent dira que « sa collection est apparue comme une bombe ; après, plus rien n’était comme avant. »
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Dans les années 90, déjà affaibli, il tire sa révérence, quitte la rue François Ier et décide de se consacrer à d’autres arts, la peinture, la sculpture et même de se lancer dans l’aventure des véhicules non polluants ; c’est l’ingénieur qui refait surface.
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Aujourd’hui, la santé d’André ne lui permet plus de revenir en Béarn. De loin, il voit sa maison de couture qu’il a vendue revivre, à Pau, comme un retour aux sources, puisque feu Arnaud Montebourg y a inauguré le relooking des locaux de son atelier de l’avenue Alfred Nobel en octobre dernier.
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De quoi assurer une certaine immortalité à celui qui, à sa manière, a libéré les femmes.
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