Aujourd’hui, le Béarn a officiellement lancé un pôle métropolitain qui, pour le moment, se concrétisera par un travail en commissions entre les représentants de la Communauté d’agglomération Pau Pyrénées et des 6 Communautés de communes ayant adhéré (il manque celle de la plaine de Nay qui est restée à l’écart de l’initiative).
Cette organisation sera complétée par un Conseil de développement réunissant des acteurs socio-professionnels du Béarn. Bref, à peu de choses près, on retrouve une organisation comparable à celle imaginée il y a plusieurs années au Pays Basque.
Ce pôle métropolitain aura un budget symbolique de 7.000 euros (1.000 euros de cotisation pour chaque intercommunalité) et n’aura aucun pouvoir direct. Alors que l’Agglo Pays Basque est devenue la 3e plus grande intercommunalité du Grand Sud-Ouest, derrière Bordeaux et Toulouse.
Depuis le 1er janvier, cette Agglo a bénéficié du transfert de toutes les compétences des 10 anciennes intercommunalités du Pays Basque : transports publics, transition énergétique, aménagement du territoire, économie, tourisme, agriculture, politique linguistique et culturelle, etc. Elle rassemble désormais toutes les ressources humaines, matérielles et financières de ces 10 ex-intercommunalités.
C’est donc une mise en place complexe qui prend ses marques progressivement, sous la présidence de Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne. Au total, cette Agglo emploie 1.150 agents.
Pour le Béarn, un premier pas est fait. Les élus des intercommunalités béarnaises vont travailler davantage ensemble. Reste à savoir si cela pourra déboucher sur du concret, ou s’il faudra arriver à la fusion de ces 7 collectivités.
Bref, quel sera le dispositif le plus pertinent ? Une agglomération géante qui aura l’avantage de la puissance, à condition de trouver une gouvernance efficace ? Ou un pôle de coopération entre intercommunalités indépendantes, à condition de savoir être opérationnel malgré cette liberté préservée ?
Une autre question reste entière : celle de la création d’un pôle métropolitain regroupant le Béarn et la Bigorre. Tout plaide en faveur de cette évolution, tellement ces territoires sont proches dans le positionnement de leurs activités. Et tellement les trois principales villes sont voisines : le « petit » (en distance) triangle Pau-Tarbes-Lourdes porte des évidences de rapprochement. Hors susceptibilités et batailles de pouvoir, bien entendu.
Le pôle Béarn est donc présidé par François Bayrou, maire de Pau et président de la Communauté d’agglomération de Pau. Six vice-présidents ont été élus avec l’attribution de domaines d’activité : 1er vice-président, Jacques Cassiau-Haurie, président de Lacq-Orthez (économie et tourisme) ; 2e vice-président, Arthur Finzi, Nord-Est Béarn (innovation, recherche et enseignement supérieur) ; 3e vice-président, Daniel Lacrampe, Pays d’Oloron et du Haut Béarn (santé) ; 4e vice-président, Jean-Pierre Mimiague, Luys-en-Béarn (aménagement) ; 5e vice-président, Jean Labour, Béarn des Gaves (ruralité, agriculture et montagne) ; 6e vice-président, Jean-Paul Casaubon, Vallée d’Ossau
(transition énergétique).
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