L’année 2019 s’était conclue en beauté pour Capsus, alors que le film de son fondateur Guilhem Machenaud, « Je t'aime ma fille » - conçu par TBWA\Paris et produit par @wandaproductions (Olivier Dubocage)- avait reçu l'Or en récompense dans la catégorie Best Charity Film Of The Year, décerné lors du très prestigieux shots.net awards à Londres.
Il y avait eu ce spot publicitaire 100% bigourdan de la Fédération Française de Rugby pour la Coupe du monde au Japon, celui de l’Union Cycliste Internationale pour la promotion du vélo, entièrement tourné dans le Haut Adour avec des sportifs du cru. Il y avait eu aussi la campagne de sensibilisation à la sécurité routière des motards ; celle, très drôle, de l’enseigne de jouets Picwick Toys ; des publicités pour les fromages Ossau-Iraty, le champagne Louis Roederer…
Bref, tout allait parfaitement bien pour la maison de production et création indépendante, qui attaquait l’année en soufflant ses dix bougies. Lorsqu’arriva le coronavirus.
« Alors que nous étions à une semaine d’un tournage important avec des acteurs anglais à La Grande Motte, cette épidémie a donné un coup de frein assez violent à notre activité. Depuis mi-mars, nous nous sommes retrouvés en chômage partiel, à l’arrêt complet. Aujourd’hui, nous avons repris un peu d’activité, mais nous sommes toujours dans l’incertitude quant à la reprise réelle. Du point de vue logistique par exemple, la fermeture des hôtels et restaurants ne nous permet pas d’envoyer une équipe sur les tournages. On fait appel à vingt à quarante techniciens environ, il nous est impossible de les nourrir et les loger. Tous nos projets sont pour l’instant en stand-by, en attendant d’y voir plus clair » explique Guilhem Machenaud.
L’autre difficulté - qui ne va pas tarder à se présenter - concerne le respect des gestes barrières, non seulement pour l’équipe sur place, mais également pour les acteurs devant la caméra. Comment tourner par exemple une série de courts métrages pour une marque de préservatifs, où de jeunes couples sont censés se rencontrer, s’embrasser, avec un mètre qui les sépare ?... La création artistique est donc plus que jamais sollicitée pour trouver rapidement des solutions face à cette situation très complexe.
Pour autant, Capsus n’est pas restée les bras croisés durant la période de confinement. « Nous avons profité de ce temps pour reprendre toutes nos images, que nous allons mettre à disposition à la vente via un site Internet ; j’ai également écrit une série que l’on est en train de proposer à des plateformes. Nous avons sorti un nouveau film, « Minotaure », pour les dix ans de Capsus, et nous préparons un court métrage pour Victor Trifilieff, talentueux réalisateur déjà lauréat de deux grands prix (« Courts Devant », et le « Prix de la Réalisation » au festival du cinéma européen à Lille). D’ailleurs, nous sommes à la recherche d’une grande maison dans les bois, type maison de maître ou petit château dans le secteur du Gers, des Hautes-Pyrénées et Pyrénées pour le tournage de cet été ».
La grande force de l’équipe, composée de cinq profils très différents et multi-compétents, réside dans sa souplesse à s’adapter à des périodes de moindre activité, son audace et ses compétences.
La structure a permis de tenir bon : l’équipement est là, le plateau de tournage aussi. La flexibilité à pouvoir produire des films de qualité en petit comité, et le soutien sous toutes ses formes au niveau régional permettent de la consolider.
Aujourd’hui, l’envie est là, et bien là. Capsus garde bon moral : tout comme hier, le monde de demain aura besoin de se divertir, et la demande sera au rendez-vous.
Informations sur le site internet, cliquez ici
Photos : Cedrick Nöt
https://vimeo.com/381879281
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