Cécile Tixier aura connu, pendant 10 ans, le sport de haut niveau. Membre de l'Équipe de France de Canoë Kayak, elle a arrêté son sport à 25 ans pour se concentrer sur son métier de psychomotricienne. Mais le sport est resté dans sa vie, notamment par l'intermédiaire du vélo. « J'en ai toujours fait, notamment pour la préparation physique pour le kayak », précise-t-elle.
« L'an dernier, j'ai découvert « Donnons des elles au vélo » en les accompagnant sur deux étapes de leur Tour de France J-1, et j'ai adoré ça. Alors quand j'ai vu que l'on pouvait réaliser l'intégralité du Tour, pour défendre et promouvoir le sport féminin, j'ai sauté sur l'opportunité ». C'est ainsi que Cécile Tixier est devenue l'une des 9 ambassadrices de l'association « Donnons des elles au vélo » pour son Tour de France J-1 2022.
C’est certes un défi sportif, mais ce n’est pas une compétition.
« Les valeurs partagées sont des valeurs qui me touchent. Le sport féminin, l'égalité hommes/femmes dans le sport, le sport comme vecteur de santé, sont autant de sujets auxquels je suis sensible. Dans le monde du canoë, j'ai vécu l'ouverture du sport aux femmes (jusqu'en 2009, les compétitions n'étaient organisées qu'en kayak pour les femmes NDRL.), donc ça me parle ».
Ainsi, les 9 femmes, toutes venues d'univers sportifs différents, s'élanceront le 30 juin prochain pour trois semaines de roulages intensifs, sur une distance globale de plus de 3300km et environ 50.000m de dénivelés positifs. « C'est certes un défi sportif, mais ce n'est pas une compétition. L'idée n'est pas de terminer première, l'idée est que nous arrivions toutes à boucler le Tour, que l'on s'entraide. Cela s'apparente plus à une expérience humaine très riche ». Elles pourront être accompagnées de 70 autres cyclistes locaux par étapes (35 femmes et 35 hommes), inscrits au préalable sur le site de l'association.
Malgré son actif de sportive de haut niveau, Cécile Tixier a dû longuement se préparer à ce défi. « Au kayak, j'étais dans l'optique de faire une performance, d'obtenir des résultats. Je me préparais pour pouvoir tout donner pendant environ 2 minutes. Là, c'est totalement différent puisque c'est de l'endurance, 21 étapes en 3 semaines ».
Si l’on ne prend pas de plaisir, ça n'a pas de sens.
Mais la sportive parvient tout de même à trouver des points communs aux deux sports. « Les valeurs que je vais chercher à véhiculer seront les mêmes, c'est-à-dire être acteur de son projet. Dans les deux sports, il faut de la motivation, de la rigueur, et de la détermination. Et puis surtout, prendre du plaisir. Si l'on ne prend pas de plaisir, ça n'a pas de sens ».
Engagée pour cette édition 2022, Cécile Tixier ne pourra pas signer pour rééditer l'expérience en 2023. « Quand l'on s'engage pour le J-1, c'est convenu ainsi pour permettre à d'autres femmes de le faire. Cela permet d'ouvrir la démarche ». Une ouverture qui se fait aussi en amont du Tour, puisque chacune des ambassadrices a organisé des actions pour faire parler de leur projet et transmettre leurs valeurs liées au sport féminin. « J'ai rencontré de jeunes kayakistes pour leur en parler, et j'ai également organisé une sortie découverte, sur une cinquantaine de kilomètres, avec des cyclistes féminines », conclut-elle.
Alors mesdames et messieurs, car oui, l'objectif est de promouvoir le sport féminin, mais sans oublier qu'il doit aussi être mixte, si vous souhaitez encourager l'association « Donnons des elles au vélo » la veille d'aller encourager les participants au Tour de France, n'hésitez pas ! Elles vous en seront reconnaissantes... En selle !
Photo Une : Damien Rosso
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