Le challenge de la mobilité, né voilà quinze ans, rassemble chaque année les entreprises volontaires autour de cette ambition. Et aujourd’hui plus que jamais, la transition de l’autosolisme vers les mobilités durables s’accélère au Pays Basque.
Plus de 90 entreprises de tout le territoire sont ainsi inscrites, un record, et tenteront d’accumuler le plus de kilomètres effectués avec un moyen de déplacement autre que la voiture individuelle.
Une initiative qui séduit par exemple à la Clinique Aguilera de Biarritz : « Les évolutions technologiques comme le vélo électrique permettent des déplacements plus longs et on a des salariés qui pédalent par exemple depuis Anglet Sutar », explique Charles Millet, qui chapeaute le challenge en interne et décompte plus de la moitié de salariés inscrits pour cette édition. « Il y a aussi les aménagements des transports en commun qui facilitent les déplacements avec le passage de la navette N5 et la ligne 6 qui s’arrêtent juste devant la clinique. ». De quoi viser une quatrième victoire en autant de participation ?
Tester, inspirer, adopter
Car le challenge de la mobilité est avant tout un moyen ludique de mobiliser employeurs et salariés autour des mobilités alternatives. L’occasion aussi de rappeler que les employés bénéficient tous d’une réduction tarifaire sur les abonnements : ainsi, un salarié ne paiera jamais plus de 15 euros/mois pour se déplacer en illimité sur le réseau TXIK TXAK.
« J’économise 400 à 500 € par mois », confie Jonathan, qui n’a pas attendu le challenge pour faire évoluer ses modes de déplacements. Salarié de Lauak, il prend chaque jour depuis presque deux ans le car entre son domicile bayonnais et son entreprise à Hasparren.
« J’avais l’habitude de prendre ma voiture et je voyais le car comme une contrainte. Et puis j’ai découvert que mon entreprise remboursait à 100 % mon abonnement TXIK TXAK. J’ai testé une fois, deux fois, trois fois et j’ai trouvé ça plus simple au quotidien. Dans la voiture, on ne peut que conduire alors que dans le bus, je prends le temps de lire, de discuter avec les collègues, c’est agréable ».
Habitué et multilauréat du challenge de la mobilité, Lauak, de par sa situation géographique, voit beaucoup de ses collaborateurs opter pour le covoiturage.
Ailleurs, ce sera le vélo, le Tram’bus, la marche, ou une combinaison de plusieurs modes de déplacement… À l’image d’Amaya qui, pour se rendre à la technopole Izarbel de Bidart chez son employeur Wikicampers, a choisi d’enchaîner bus et marche : « J’habite à Saint-Jean-de-Luz et j’ai un arrêt de la ligne 3 tout proche de chez moi. Le bus me dépose ensuite en haut d’Izarbel et il me reste moins de dix minutes de marche. Je peux écouter ma musique tranquille et j’économise l’essence et les péages ».
Convaincue, Amaya s’occupe de mobiliser autour du challenge de la mobilité au sein de son entreprise, gagnante en 2024 : « Presque la totalité des salariés jouent le jeu cette année ! », se réjouit-elle.
Nouveau réseau, nouvelles résolutions
Le challenge 2025 sera en plus le premier à bénéficier du nouveau réseau TXIK TXAK, lancé en janvier dernier, et qui a vu son offre largement renforcée : plus de bus, plus tôt le matin, plus tard le soir et pour la première fois l’intégralité du territoire est desservi grâce au nouveau service de transport à la demande, accessible sur réservation.
Les résultats sont déjà tangibles avec une fréquentation en hausse sur toutes les lignes (+9% au global depuis le début de l’année). Parmi les nouveautés, cinq lignes entreprises en expérimentation proposent des horaires adaptés aux salariés dont les emplois du temps sont décalés.
De quoi convertir encore plus d’usagers de tenter l’expérience. Les bénéfices sont concrets, pour la planète, la santé et le portefeuille. Qui tente le coup ?
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