FineHeart est donc en passe d’agir sérieusement sur la première cause de mortalité chez les patients équipés de dispositifs d’assistance cardiaque, grâce à son système implantable de restauration du débit cardiaque « Icoms ».
« A mi-chemin entre un pacemaker et un dispositif d’assistance cardiaque », c’est « le premier dispositif miniaturisé (d’à peine 10 cm) à débit réglable permettant, selon l’évolution de la maladie, une programmation en temps réel par le cardiologue ».
Le 12 janvier dernier, l’entreprise de Pessac, pilotée par son cofondateur Arnaud Mascarell, a fait une annonce des plus prometteuses : elle déclare avoir testé avec succès un système de transfert d’énergie à travers la peau pour recharger la batterie de sa fameuse pompe cardiaque.
En d’autres termes, plus besoin de câble percutané avec ce système TET (« transfert d’énergie transcutané »), ce qui limitera sérieusement le risque d’infection, première cause de complications et de mortalité chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque sévère.
« Nous nous félicitons de la réussite de cette étude, qui constitue une première mondiale : à ce jour, aucun système TET de cette taille, supportant la fonction de pulsatilité, n’a été réalisé. C'est un jalon important pour FineHeart, qui valide notre concept définitif », a commenté Arnaud Mascarell, lequel parle d’une « avancée considérable dans la prise en charge des patients souffrant d'insuffisance cardiaque sévère, qui pourront retrouver une qualité de vie quasi normale, sans dispositif connecté à la peau ».
L’étude, menée dans des conditions extrêmes de consommation énergétique, aurait montré que l’échauffement causé par son dispositif n’était pas de nature à provoquer de lésion des tissus.
FineHeart rappelle au passage que son Icoms, « par sa localisation intracardiaque et sa capacité à se synchroniser avec les contractions naturelles du cœur, possède un rendement énergétique exceptionnel » : il consommerait 5 fois moins d’énergie qu’un dispositif d’assistance cardiaque classique. En octobre dernier, FineHeart avait indiqué avoir finalisé avec succès une étude préclinique à 30 jours de cette innovation.
Pour la société, qui emploie une trentaine de salariés et détient quelque 69 brevets, ces récents succès représentent un pas de plus vers la commercialisation d’une solution d’assistance cardiaque d’avenir, envisagée d’ici 2025.
L’entreprise avance qu’elle pourrait permettre de traiter 200.000 patients chaque année, mais qu’elle « cible dans un premier temps les 50 000 patients les plus sévères, éligibles à une assistance cardiaque mais pourtant non traités par les DAVG (dispositifs d'assistance ventriculaire gauche) actuels », soit « un premier marché potentiel de plus de 5 milliards de dollars ».
FineHeart rappelle que l’insuffisance cardiaque, deuxième cause de décès aux États-Unis et en Europe, touche 26 millions de personnes dans le monde.
En attendant de récolter les fruits sonnants et trébuchants de ces avancées, la jeune société peut compter sur le soutien de différents fonds, tels l’américain Broadview Ventures, l’auvergnat Sofimac et différents investisseurs du Sud-Ouest (M Capital Partners, IRDInov, Aquiti Gestion, Galia Gestion), mais aussi d’institutionnels comme Bpifrance, l’union européenne ou les régions Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine.
Pour passer le cap de l’industrialisation, FineHeart préparerait maintenant une levée de fonds de 10 millions d’euros.
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