A 102 ans, elle est peut-être l'une des Luchonnaise les plus actives. En effet, depuis plus de 70 ans, elle est, tous les jours, derrière le comptoir de sa boutique, pour vendre à ses clients ses photos et autres cartes postales.
Née le 6 septembre 1918, en Charente, elle visite les Pyrénées régulièrement, puisqu'habituée des saisons de ski. Pour autant, Henriette ne se sera jamais équipée de ces planches, puisque la pratique était alors interdite par ses patrons, pour éviter des blessures.
C'est en 1948 qu'elle ouvre, aux allées d'Etigny, dans le centre-ville, et sous l'impulsion de Georges Eyssalet, une boutique Alix à Bagnères-de-Luchon. Le photographe tarbais était alors propriétaire de plusieurs magasins du même nom.
Henriette Ardouin se plaît à Luchon, à tel point qu'elle n'en partira plus jamais. Véritable amoureuse de la ville, de la région et des Pyrénées, elle s'aventure alors très régulièrement dans les montagnes, armée de son appareil photo. De très nombreuses photos sont prises, puis développées et vendues dans ce qui deviendra au fur-et-à-mesure sa boutique.
Aujourd'hui, elle est seule à faire tourner ce petit commerce. Mais fut un temps, ils étaient une quinzaine à s'affairer entre les murs des Photographies Alix. L'un des établissements les plus réputés à cette époque, avec pas moins d'une cinquantaine de pellicules développées.
Cette dévotion au travail est l'un des secrets de la longévité impressionnante de cette doyenne. Henriette Ardouin, qui n'a jamais été mariée, et qui n'a pas d'enfant, aura passé toute sa vie à vivre de sa passion du contact humain, à tel point qu'elle arrive à en oublier le couvre-feu, qui l'oblige à baisser le rideau avant 18h.
Quand on lui demande ce qui lui permet d'être autant en forme à 100 ans passé, cette jeune femme dans l'âme n'a pas véritablement d'explication. « Je mange, je bois, je dors »
« Tant que j'ai la santé, je vais continuer à travailler ! », déclare-t-elle à qui lui pose la question d'une possible retraite. Et Henriette est confiante quant à son avenir. « Quand la santé ne sera plus là, je quitterai la boutique... Mais bon… Pas tout de suite. » plaisante-t-elle.
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