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    Edito

    De grosses surprises aux Présidentielles ? Pas impossible…

    Sondages après sondages, le divorce se confirme entre la classe politique conventionnelle et les Français. Au moins autant que dans d’autres pays qui ont fait le grand saut vers de nouvelles têtes et de nouvelles formations.

    Une enquête vient de dessiner le portrait-robot du président souhaité par les Français : jeune, ne venant pas de la classe politique, prêt à nous bousculer avec des réformes audacieuses... Surprenant ? Peut être pas tant que cela.

    Et…

    Est-ce la fin d’une France politique enfermée dans ses habitudes et protégeant ses chasses gardées ? L’année 2017 sera t-elle marquée par un grand ménage de printemps ? L’Hexagone va t-il ouvrir les portes et les fenêtres pour faire entrer de l’air frais et vivifiant ?

    Une chose est sûre : çà bouge dans tous les pays avec une volonté d’explorer de nouveaux territoires politiques. On voit de tout, et c’est à la fois rafraîchissant et inquiétant. De l’extrême gauche grecque, avec Syriza et son leader Alexis Tsipras, au provoquant multimilliardaire américain Donald Trump… la palette des surprises est énorme.

    Chez nos voisins espagnols, le parti Podemos, fondé en 2014, a fait une percée fulgurante. Il s’est déjà emparé du pouvoir dans les grandes métropoles (Madrid, Barcelone…) et frappe à la porte du gouvernement.

    En Islande, c’est le Parti pirate qui pointe en tête des intentons de vote pour les prochaines législatives avec un score impressionnant de 43%. Cette formation contestataire, qui n’a que trois ans d’existence, a été créé par une militante de WikiLeaks, Birgitta Jonsdottir, pour promouvoir une modernisation de la législation entourant Internet. Et voici que les Islandais seraient prêts à lui confier les clés du pays. Invraisemblable, et pourtant…

    Il ne faut donc pas s’étonner de voir fleurir les candidatures aux prochaines élections présidentielles de 2017. Et si les Français donnaient un grand coup de balai ? A plus d’un an du scrutin, les postulants sont déjà légion. Chacun se voit déjà dans la peau du futur champion surprise, d’autant plus que le président sortant pulvérise tous les records d’impopularité et que son prédécesseur peine à s’imposer dans son propre camp.

    Quel profil pour le futur locataire de l’Elysée ?

    L’enquête réalisée par l’institut Elabe, pour Europe 1, dresse donc le portrait-robot du président de la République souhaité par les Français. Et l’on n’est pas déçu.

    Pour 54% des personnes interrogées, il devrait avoir entre 45 et 54 ans, alors que 12% aimeraient qu’il ait entre 35 et 44 ans, et seulement 3% préfèreraient un candidat de plus de 65 ans. C’est un changement important dans un pays qui a toujours choisi des politiques plus que mûrs. Ainsi, Emmanuel Macron (38 ans) serait trop jeune et Alain Juppé (70 ans) trop âgé.

    Autre critère qui va dans le sens d’une élection à surprises : 68% des Français plébiscitent l’arrivée d'un président ne venant pas de la classe politique, tandis que 76% veulent quelqu'un qui a déjà eu une expérience dans le privé. Cette envie de renouvellement a de quoi inquiéter la classe politique actuelle.

    Troisième révélation de l’enquête, nos concitoyens en auraient marre de l’immobilisme et voudraient un pays qui bouge (enfin !). C’est étonnant, mais les chiffres sont là : 57% des Français estiment que la priorité du futur président de la République devra être de réformer le pays en profondeur quitte à diviser et à provoquer des mouvements sociaux.

    Parmi les autres souhaits exprimés : choisir un président qui s’engage à ne faire qu'un seul mandat (65%) ; voter pour un « ticket » président-premier ministre (73%), même si la formule n’est pas inscrite dans la Constitution ; avoir un président qui sait parler anglais (89%), et oui  quand même ! ; qui a beaucoup voyagé (73%), pas au Club Med ; et pas forcément ancien ministre (57%)…

    Les candidats ou futurs candidats à l’élection présidentielle, qui ont l’œil rivé sur les sondages, ont déjà adapté leurs discours. Mais, on peut imaginer que les bonnes paroles ne suffiront plus. Justement…

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