On vous parle d'un temps que les moins de vingt ans, Béarnais de surcroît, n'ont pas pu connaître. À l'époque, il n'était pas rare de voir ci ou là, entre deux vaches Prim'Holstein, un forage, avec derrick et tout le toutim, façon chercheurs d'or des temps modernes, qui ici creusaient pour trouver du pétrole ou au moins du gaz.
Certains se souviendront même que la dernière tentative avait eu lieu à Tabaille-Usquain, non loin de Sauveterre-de-Béarn au début des années 90, quand Elf Aquitaine avait foré en profondeur, en vain. Depuis, c'était le calme plat dans la campagne béarnaise...
Mais aujourd'hui, du côté d'Arzacq, dans le Nord-Béarn, à Fichous-Riumayou plus exactement, et comble de la précision géographique sur le territoire du lieu-dit Cappouey, voilà qu'un forage mené par les Anglais de Celtique Energie va descendre jusqu'à 4.000 mètres, à la recherche de pétrole conventionnel.
Ce qu'il faut aussi savoir...
Toutes les autorisations administratives, et notamment les permis de mutation, ont été délivrées. D'ailleurs, les habitants du coin ont pu déjà apercevoir, monté en dix jours à peine, le derrick de 40 mètres - ayant nécessité la venue de 90 camions sur site - qui fera office de nouvelle Tour Eiffel béarnaise.
Le forage à proprement parler durera quelque deux mois et demi. À son issue, plusieurs possibilités : soit il n'y a rien du tout, hop la plateforme est remise en état, le derrick démonté et au revoir tout le monde. Mais si les tests sont confirmés et qu'il y a bien de l'or noir dans le sous-sol, alors un second forage serait immédiatement lancé non loin, à Garos, après obtention du permis de production, s'entend.
Une seconde possibilité vue d'un très bon oeil par les élus locaux qui pensent bien entendu "redevance des mines" et rentrées financières pour la zone. Si désormais, on a du pétrole ET des idées...
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire