Publié le 26 avril 2014 à 05h01

enchères exceptionnelles

Des oeuvres d’art et des reliques du « Bel Ami » de Maupassant à saisir

L’Hôtel des Ventes de Pau sera le rendez-vous incontournable des amoureux de beaux objets, mais aussi des admirateurs de Maupassant. Et pour une fois, il ne s’agira pas d’écritoires en véritable baobab de Papouasie, des authentiques pantoufles du maître ou d’éditions originales, mais des reliques de ce qui fut la propriété de Guy de Maupassant, un bateau qu’il appela naturellement « Bel Ami », premier du nom.

Dans le même temps, une réunion exceptionnelle d’oeuvres d’art, révélatrices des grandes civilisations, sera proposée aux enchères.

Tour d’horizon…

Bien évidemment, il ne s’agit pas d’enchérir sur le bateau en soi, puisqu’il a été démantelé au début du siècle dernier à l’arsenal de Libourne, mais sur plusieurs objets ayant appartenu à Maupassant, qui n’ont pas trouvé place dans un musée. Aucun n’en a voulu.

D’ailleurs, il n’existe pas de musée Maupassant. Même sa maison d’Etretat, « La Guillette » n’est plus un lieu de mémoire. Des objets sauvés de son yawl de 9,15m, acheté « Flamberge » à l’écrivain Paul Saunières (l’un des assistants d’Alexandre Dumas) et devenu « Bel Ami », le premier d’une série, car l’auteur n’était heureux que sur l’eau, tenant solidement la barre tant en Manche, dans le bec de la Gironde qu’en Méditerranée.

Dans le lot mis aux enchères, on trouve ainsi une bouée en liège, un baril à eau douce, cerclé de cuivre avec une inscription en taille douce « Bel Ami », la barre de navigation également en cuivre, des fanaux de bord à lentilles Fresnel et la fameuse table de carré en acajou, sur laquelle l’auteur écrivit. Plus des photos, un permis de plaisance datant de 1903 et d’autres documents d’époque. Valeur de l’ensemble : entre 30 et 35.000 euros selon les experts.

Si le coeur et la passion vous en disent…

A l’Hôtel des Ventes, Me Martine Gestas proposera également de voguer à travers le temps, de la Renaissance à nos jours, dans un long périple qui conduira des rives de la Gironde aux confins de l’Indus et du Gange, en passant par la Chine et le Japon.

En premier lieu, dans une cohabitation pacifique des courants spirituels tels le Bouddhisme, la Chrétienté, l’Islam, le Taoïsme, au travers d’oeuvres : indo-persanes du 18e siècle, Inde du nord et moghole ; chinoises des 18e et 19e siècles (dont un important panneau Kosi, un dignitaire impérial période Qing), japonaises des 18e et 19e siècles (masques Nô période Edo).

Sous le marteau également : l’art religieux européen (statues du Christ et de Saint Jean Espagne 17e siècle…) ; des tableaux de peintres renommés (J. Duprè, A. Monticelli, R. Arrue, H. Elizaga…) ; des objets d’art (verreries d’Emile Gallé, cartel de Panier 18e siècle, statuette d’Osiris en bronze) ; des sculptures (Clément Jayet, Mesly, Vuillemier…) ; orfèvrerie, bijoux, mode vintage, sacs et foulards Hermès ; mobilier de très belle facture du 18e siècle à l’Art Déco (dont une élégante commode de port en acajou de Bordeaux 18e siècle).