Si selon Saint Coluche, tout article de pêche s’achète chez Moulinot, tout charbon de bois se doit venir de Garrido, ou plutôt de la famille Garrido, installée à Bégaar, près de Tartas, qui perpétue une tradition en voie de disparition, puisqu’ils sont les derniers charbonniers des Landes.
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En fait, tout bon pique-niqueur connaît les sacs de charbon de bois Garrido, reconnaissables à leur couleur bleue.
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Ce qu’il faut savoir…
Normal, la famille forte de sept membres aujourd’hui en fabrique depuis deux générations. Depuis que le patriarche s’est lancé dans l’aventure dans les années 70, constatant que ce qui manquait le moins dans les Landes, c’était le pin. Et que le pin devenu charbon de bois est l’ingrédient indispensable d’un barbecue réussi. Donc synonyme de grillades, brochettes, saucisses, herbes de Provence et autres délices d’été. De quoi assurer des ventes à l’infini.
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Et pourtant, on ne fabrique presque plus de charbon de bois en France, depuis les nouveaux systèmes au gaz, ou à l’électricité. Mais tels les derniers des Mohicans, les Garrido résistent et tentent d’être à la pointe de l’innovation, tout d’abord en sélectionnant soigneusement les pins, dont l’essence ne doit avoir subi aucun traitement, d’une teneur en carbone située entre 80 et 85 %.
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Vient ensuite la cuisson, contrôlée à vue : une fumée d’abord jaune, puis blanche, puis plutôt floue avant de passer au bleu. Une fois sorti des huit fours, le produit est confiné dans des étouffoirs, une opération délicate car il suffit d’une simple flamme pour mettre le feu à la production du jour. Emballé, c’est pesé.
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Ne vous reste plus qu’à allumer votre barbecue, avec une petite pensée pour la famille Garrido qui fait tant de bien à vos grillades.
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