Depuis les résultats des élections européennes, dimanche soir, les responsables politiques n’ont qu’un mot à la bouche : « séisme ». Qualificatif « pas approprié » pour un événement qui était largement annoncé depuis des mois et des mois, sondages après sondages.
Tous les ingrédients de la victoire du Front national se sont accumulés ouvertement et inéluctablement. Les partis dits de gouvernement et l’exécutif ne peuvent guère plaider la surprise qui caractérise un séisme. Le problème est qu’ils n’ont pas su ni voulu regarder l’évidence.
Dès lors, il ne faut pas s’étonner de l’absence de réaction collective. Les Français semblent hélas désabusés face à l’incapacité des mouvements politiques « modérés » de réagir et de se renouveler pour être à la hauteur d’un monde qui évolue à une vitesse vertigineuse. Toutes les enquêtes le montrent depuis longtemps, nous vivons une véritable crise de confiance entre les Français et la classe politique.
La conséquence la plus grave du scrutin de dimanche serait que cette crise de confiance paralyse davantage encore le pays au point d’empêcher toute véritable réforme. La révolution de la classe politique française est devenue urgente.
François Loustalan
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