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PORTRAIT PASSIONCharivari en terres gersoises avec Gilles-Marie Baur

“Vacarmes”, le dernier roman de l’auteur installé à Montréal-du-Gers, vient furieusement secouer le quotidien paisible d’un éleveur de poulets. Quand la musique dépasse les bornes...tout déraille.
Photo de Gilles-Marie Baur dédicaçant sont livre
Gilles-Marie Baur est un artiste aux multiples facettes - créateur d’Artbox, illustrateur, poète, musicien, peintre, romancier - bourré de talent, et d’humour.

« Au départ, je voulais être Van Gogh, mais la place était déjà prise ! » explique en riant l’auteur installé dans le Gers depuis dix-sept ans maintenant. « Après mes études aux Beaux-arts à Paris, j’ai commencé par les artbox, qui avaient beaucoup de succès. Mais comme il devenait compliqué de les emmagasiner dans un petit appartement, je suis passé au dessin de presse ; c’est plus simple d’avoir quelques crayons et du papier… ».

L’écriture s’imposera à lui quelques années plus tard, lorsqu’il présentera ses dessins à un éditeur, lui conseillant de les agrémenter de textes pour les rendre “éditables”. C’est alors que se produira le déclic.

J’avais dessiné pendant trente ans, et quelque part, je voulais retourner aux fondamentaux 

« À l’inverse de mon travail habituel, j’ai donc rédigé trente nouvelles à la suite, à partir d’images sur le thème des robots. Et j’ai trouvé mon outil de travail le jour où j’ai eu mon premier ordinateur, parce que jusque là, ça n’avançait pas. J’ai écrit “La Vie sexuelle des robots”, qui a obtenu à sa sortie le prix littéraire Alphonse Allais. J’étais à la fois surpris et rassuré, d’autant que les critiques parlaient essentiellement du texte et non pas des images ! J’avais dessiné pendant trente ans, et quelque part, je voulais retourner aux fondamentaux, la sculpture, la peinture et la littérature. À partir de là, je n’ai plus cessé d’écrire ».

Et son dernier roman, “Vacarmes” va forcément faire du bruit, puisqu’un paysan gersois voit s’installer sur ses terres 10 000 personnes et des baffles énormes, pour une rave-party de trois jours et trois nuits.

« Lorsque j’écris, je ne sais absolument pas où je vais. Je pars d’une phrase, et comme pour un bout de ficelle, je tire pour dérouler. J’ai appris que quand on écrit, “ça” écrit, “ça” coule tout seul, jusqu’à ce que “ça” s’arrête. C’est un état un peu médiumnique, et les situations font que cela m’entraîne vers des choix. Mais pour “Vacarmes”, j’avais déjà une petite idée en tête, car j’avais lu dans un journal, il y a très longtemps, qu’un éleveur du Nord de la France avait eu tous ses poulets tués par une rave-party. J’avais trouvé cette histoire incroyable, à la fois tragique et drôle ». 

C’est une fantasmagorie traitée avec humour 

On retrouve pourtant dans son dernier livre l’effet pelote déroulée par l’auteur, car vont s’inviter au fil des pages une histoire d’amour, du fantastique avec le retour de défunts - y compris historiques – réveillés par ce bruit énorme sur des lieux au passé mystérieux, une réflexion sur l’art contemporain en compagnie du peintre Marcel Duchamp… 

« C’est une fantasmagorie traitée avec humour, un roman plein de péripéties dont le message est le problème fondamental de l’incivilité, de l’irrespect, et du manque d’empathie qui se développent de plus en plus dans toutes les couches de la société. Mais un livre doit être avant tout nourrissant, entre informations, émotions, intrigues, sujets politiques et sociétaux aussi. Là par exemple, j’aborde le problème d’une installation d’un élevage industriel face à cet éleveur, sans pour autant prendre position ».

Après “Carabistouilles sanglantes”, dont l'action se situe également dans le Gers, “Vacarmes” est le septième roman -d’une longue liste d’ouvrages - de Gilles-Marie Baur.

Marielle Fourcade

Informations supplémentaires

L’auteur sera en séances dédicaces :

le 15 septembre 9-12h à La Presse, Barbotan les Thermes

le 16 sept à Sos en Albret à la Maison du Poète à 16h30

le 24 septembre, au Salon du Polar de Fleurance, sur la place.

le 1er octobre, au Salon du polar de Lectoure, sous la halle

le 14 octobre au Salon du Polar, à la médiathèque de Cazaubon

le 29 octobre, au Festival Bizarre à Lectoure

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