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GROUPE ANNIE FAMOSESarah Brémond : passion et excellence coulent dans ses veines

Bon sang ne saurait mentir… Avec son frère David, la jeune femme poursuit la belle saga entrepreneuriale créée par sa mère, la multimédaillée de ski, Annie Famose.
GROUPE ANNIE FAMOSE – Sarah Brémond : passion et excellence coulent dans ses veines
À 43 ans, Sarah Brémond assure avec enthousiasme la direction générale de ce groupe né à Avoriaz autour du matériel de ski et de montagne, avant de se diversifier dans la restauration et, maintenant, dans l’hôtellerie au Pays Basque. Rencontre…
Sarah Brémond et sa mère, Annie Famose

Le Groupe Annie Famose, qui rassemble une quarantaine d’établissements de haute qualité, emploie 500 personnes, avec des implantations à Saint-Tropez, Biarritz, Saint-Barthélemy, Avoriaz, Megève, Courchevel et dès cet hiver en Suisse : à Crans-Montana et Gstaad. Il s’appuie sur son savoir-faire historique dans l’industrie du ski avec le réseau Skiset, leader européen, et sur des adresses phares dans le secteur de la restauration. 

La famille a décidé d’investir fortement au Pays Basque depuis plusieurs années avec d’abord la reprise du mythique Blue Cargo (Ilbarritz-Bidart), puis du Café de Paris et de la Petite Plage (Biarritz). Elle vient d’ouvrir une nouvelle étape avec l’acquisition de l’hôtel Radisson, qui surplombe la Côte des Basques à Biarritz, et de l’hôtel de Chiberta à Anglet, donnant sur le célèbre golf.

Le Blue Cargo

Quand avez-vous rejoint le groupe familial ?
Sarah Brémond –
À la sortie de l’École Supérieure de Commerce de Paris, j’ai d’abord vécu une expérience très enrichissante dans une société de production et de distribution de programmes télévisés (dessins animés, documentaires et séries). J’ai ainsi commercialisé des produits français un peu partout dans le monde. Après 6 ans, j’ai décidé de rejoindre le groupe familial. A l’époque, l’entreprise était surtout présente à Avoriaz et commençait à s’implanter à Saint-Tropez, sous l’impulsion de mon frère, David.
 
Vous êtes en partie basée au Pays Basque ?
S. B. –
Oui. Personnellement, j’habite huit mois ici et quatre mois à Avoriaz où se trouve le siège du groupe. En fait, j’ai saisi l’opportunité de la reprise du Blue Cargo en 2013 pour à la fois me consacrer à cet établissement et pour m’installer au Pays Basque. Avec mon frère, on s’est organisé pour se répartir le pilotage des activités. Lui est surtout focalisé sur la partie Sud-Est et moi sur le Sud-Ouest. On a longtemps travaillé ensemble à Avoriaz. Maintenant, c’est moi qui m’occupe plutôt des affaires sur cette station, tandis qu’il a pris en charge Megève et Courchevel. Concernant les magasins de sport et le réseau Skiset, Annie est encore très impliquée, avec mon frère et moi… Ce secteur représente 50% de l’activité du groupe.

Tout démarre à Avoriaz...

Votre regard sur cette saga familiale lancée par votre mère ?
S. B. -
A l’époque, il lui a fallu un sacré courage pour se lancer, puis abattre un travail énorme pour construire un tel groupe. Nous mesurons la chance que nous avons de pouvoir participer à cette très belle aventure, mais aussi d’avoir l’occasion de nous exprimer pleinement, de réaliser ce que nous avons envie de faire, tout en profitant de conseils précieux. C’est un vrai plaisir de travailler ensemble. Dans notre histoire, beaucoup de choses sont liées à des opportunités et à des envies, plus qu’à des études marketing hyper poussées.
 
Lire aussi notre article - Annie Famose, la Pyrénéenne championne absolue

Le groupe a ciblé certains territoires ?
S. B. -
On aime être très présents sur toutes les affaires que nous développons. C’est donc plus simple quand nous avons plusieurs établissements sur une même zone. Au Pays Basque, j’ai commencé avec le Blue Cargo, et j’ai naturellement poursuivi notre implantation sur Biarritz avec le restaurant La Petite Plage au Port Vieux et le Café de Paris au-dessus de la Grande Plage. Il y avait aussi une forte envie de commencer à investir dans le secteur hôtelier. Elle s’est concrétisée avec l’acquisition du Radisson et de Chiberta.

Le Plongeoir au Radisson

Votre fil conducteur ?
S. B. –
Avec l’acquisition du Café de Paris, fin 2018, nous avons vécu une expérience assez rassurante pour nous, avec un gros restaurant et seulement 19 chambres. Le risque hôtelier était limité. Cette activité nous a beaucoup plu, et nous nous sommes mis en quête de nouveaux projets. Ce qui guide nos choix, c’est toujours la qualité du site. Partout, nous recherchons les emplacements N°1. Il n’y en a pas à tous les coins de rue… On a eu la chance de pouvoir être à la fois sur la reprise du Radisson et de l’Hôtel de Chiberta qui sont à notre sens de très belles zones d’implantation.
 
Vous avec prévu des transformations ?
S. B. –
Absolument. C’est dans notre culture. Quand nous reprenons quelque chose, c’est forcément pour le transformer en profondeur. Ces deux hôtels sont de belles endormies que nous souhaitons réveiller. Ce qui me plaît, c’est de pouvoir changer ces « produits » et de proposer quelque chose de totalement nouveau. Pour le Radisson, nous avons fait son acquisition avec un partenaire majeur, Extendam, très présent dans le secteur de l’hôtellerie. Il s’agit en effet d’une opération de grande envergure par rapport à la taille de notre groupe. Nous travaillons étroitement avec eux, et nous nous sommes entourés de professionnels compétents : rénover un restaurant et un hôtel de 150 chambres, ce n’est pas une mince aventure !

Sur le rooftop du Radisson
Le Café de Paris à Biarritz

Et pour Chiberta ?
S. B.
– Nous avons fait l’opération directement, car sa taille est plus facilement absorbable par notre groupe familial. L’établissement est plus petit, avec ses 58 chambres. Nous avons également internalisé un certain nombre de compétences. Nous habitons à proximité et c’est un endroit qu’on adore, donnant sur ce golf magnifique. Il y a beaucoup d’affect de notre part pour transformer l’hôtel et le restaurant.
 
De belles opportunités saisies…
S. B. –
Effectivement, on retrouve notre signature dans ces deux acquisitions : les emplacements N°1 et le côté affectif. Le fait de travailler en famille, de décider en famille, permet d’avoir un circuit de décision extrêmement court. Cela nous permet d’être assez agiles sur les décisions et de pouvoir se positionner sur les actifs, très rapidement. Alors que d’autres groupes auront davantage d’inertie.
 
Pouvez-vous nous en dire plus sur les transformations ?
S. B. –
Nous sommes encore en pleine réflexion. Je peux seulement souligner quelques principes. Nous misons sur une belle déco et une assiette de qualité. Nous ne voulons pas faire des restaurants d’hôtels, mais des tables à part entière où tout le monde pourra avoir envie de venir. Le Radisson va changer d’enseigne. Il va devenir un hôtel de la collection MGallery, développée par Accor pour décliner « une nouvelle forme de luxe, à la fois mémorable et riche de sens ». Nous lançons les travaux, dans un mois, le 4 octobre, pour une réouverture en juin 2025. On refait tout, tout, tout : les façades, l’intérieur, les chambres, le restaurant, le rooftop… C’est un très grand projet, un investissement majeur sur le plan financier et humain, mobilisant 70 collaborateurs. Nous avons fait appel à un décorateur réputé, Jean-Philippe Nuel.

Le Pays Basque en fer de lance pour l’hôtellerie ?
S. B. –
Complètement. Nous y développons les 3 premiers hôtels du groupe. Nous allons déjà absorber ces deux nouveaux projets d’envergure qui demandent du temps et mobilisent beaucoup plus de capitaux que la restauration. Cela ne nous empêche pas de regarder toutes les opportunités, même si nous nous concentrons sur ces deux gros et beaux projets.

Des nouvelles du Blue Cargo ?
S. B. –
Nous l’avons fait largement évoluer au fil du temps. Par exemple, des aménagements ont été réalisés pour sécuriser une partie de l’établissement, afin de pouvoir accueillir notre clientèle même en cas de mauvais temps. C’est un endroit exceptionnel qui fonctionne très bien. Nous organisons des évènements pour lancer la saison, comme un concert privé de RTL2 avec Mika, au début de cet été. Nous proposons aussi des animations avec des DJ pour diversifier nos propositions. En haute saison, l’établissement emploie une cinquantaine de collaborateurs.
 
Quelle clientèle accueillez-vous à Ilbarritz ?
S. B. –
Elle évolue et elle est assez diverse au fil de la journée. À midi, c’est une clientèle qui aime bien se retrouver en famille, avec la possibilité pour les enfants de jouer dans le sable. À l’apéritif, avec le coucher de soleil, en plus des familles, on accueille des couples qui veulent faire un apéro romantique ou des bandes de copains qui se retrouvent dans une ambiance conviviale. Le restaurant, avec une cuisine un peu plus travaillée, attire une clientèle différente. En soirée, pour la partie festive, en général tout le monde se retrouve. Pour moi, c’est le mélange des générations qui est emblématique du Blue Cargo et qui fait vraiment le charme de l’endroit.

La Petite Plage, un coup de cœur ?
S. B. –
Oui. Face à l’océan, le restaurant et ses terrasses s’intègrent parfaitement dans le merveilleux Port Vieux de Biarritz, surplombant la plage avec une vue imprenable sur le Rocher de la Vierge. Un petit écrin assez unique. C’est un endroit que j’aimais beaucoup et je connaissais bien les propriétaires. Je leur avais dit que le jour où ils souhaiteraient s’en séparer qu’ils n’hésitent pas à m’appeler. C’est ainsi que nous avons repris ce site. Il nous intéressait d’autant plus qu’il ne s’agissait pas d’une concession, ce qui est rare en bord de mer. Avec un fonds de commerce, nous pouvions investir librement pour faire des transformations importantes.
 
On sent beaucoup d’enthousiasme chez vous…
S. B. –
J’adore ce que je fais, la diversité des métiers au sein du groupe, notre capacité à créer, innover, transformer… Je mesure la chance que j’ai de participer à cette aventure familiale exceptionnelle qui allie parfaitement la passion, les envies, l’affect et la recherche permanente de l’excellence.
 
Groupe Annie Famose
 
Blue Cargo
 
La Petite Plage

Le Café de Paris

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