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CHANGER DE VIEAu-delà d'une épicerie, Joëlle Fournier veut créer un lieu de vie...

Commerçante toute sa vie, cette sexagénaire originaire de Paris s'est lancée dans une toute nouvelle aventure : ouvrir une épicerie de quartier à Baigts-de-Béarn. Une première pour elle...
Joelle Fournier dans son épicerie de Baigts-de-Béarn.
Joëlle Fournier aura connu bien des régions de France, et bien des commerces différents. Entre autres : de l'alimentation en région parisienne, un bureau de tabac en Bretagne, grossiste de cartes postales dans le Sud-Est, et donc, aujourd'hui, épicerie dans le Sud-Ouest.

À 60 ans, beaucoup ont les yeux braqués vers la retraite et vers l'après vie professionnelle. Beaucoup, mais pas Joëlle Fournier, qui n'a pas eu besoin de goûter longuement au repos pour se rendre compte que ce n'était pas pour elle. « Comme tout bon commerçant, au repos, je m'ennuyais... Je voulais retrouver une activité, recréer un commerce, pour m'occuper. Je ne savais pas trop quoi faire, puis un peu par hasard je suis tombée sur cette annonce pour Baigts-de-Béarn, donc je me suis proposé, et voilà où j'en suis aujourd'hui », commence-t-elle.

Lancée dans cette aventure seule, Joëlle Fournier a donc ouvert il y a tout pile un mois. « Dans un premier temps, ce sera une épicerie d'appoint. Il y a de l'alimentation, de la droguerie, un dépôt de pain, de la presse, un bar, et je propose aussi un comptoir FDJ ». En bref, un lieu complet qui permet à tous les habitants du village de se réunir. « C'est l'objectif, que cela devienne un lieu de vie du village ».

Il y a un tout autre contact humain… C’est très agréable. 

Car s'il y a bien une chose qui importe la commerçante, c'est le contact avec le client. « Cela me change de mes activités précédentes. J'ai connu des très longues journées avec beaucoup de pression par le passé... Là, c'est plus sympa, plus calme. J'ai déjà quelques habitués, et c'est génial ! Il y a un tout autre contact humain, c'est bien plus convivial. On discute, autour d'un café, c'est très agréable ».

Et c'est sûrement ce que viennent rechercher les clients, car comme le dit la gérante ; « il y a un supermarché pas loin, donc les gens iront faire leurs courses là-bas ».  Une épicerie qui, concrètement, sert donc de solution de secours en cas d'un besoin urgent.

« C'est pour cela que je propose des produits classiques. Le patron du Leclerc d'Orthez me fait une rétrocession sur ses produits pour que je puisse les acheter au même prix que lui se les fournit. Mais à l'avenir, s'il y a de la demande, et que j'y arrive, j'aimerais proposer des produits locaux. Puis je pourrais développer une activité plus que l'autre, par exemple développer le bar, ou l'épicerie, ou le côté presse, je ne sais pas... »

« J'ai besoin de m'imprégner de l'ambiance du village afin de cerner les envies et les besoins des habitants, et en fonction, je m'adapterai ». Et il n'y a aucun doute que l'adaptation est l'une des cartes maîtresses du jeu de la commerçante aux 1001 activités. « J'ai commencé ma vie de commerçante à Paris en travaillant dans l'alimentation. Puis je suis partie en Bretagne pour faire de la comptabilité et de la gestion dans l'entreprise de mon mari. J'ai ensuite ouvert un bureau de tabac, puis nous avons créé notre société commune avec mon mari ».

Exit la Bretagne, direction le Sud-Est pour la suite de la vie de Joëlle Fournier. Pas pour longtemps, puisque la Bretagne la rappelle pour créer une activité de grossiste de cartes postales. Après huit ans dans le Sud-Ouest, elle divorce et retrouve l'amour. (Re)direction la Bretagne où elle ouvre cette fois-ci un centre de contrôle technique, avant de revenir s’installer définitivement dans le Sud-Ouest.

Avec une vie aussi chargée, on comprend parfaitement qu'elle s'ennuyait, seule chez elle...

Timothé Linard

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