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Publié le Mis à jour le

Entreprises d’iciDes fonds participatifs pour le territoire

La Financière Pouyanne propose une autre manière d’accompagner les entreprises et de favoriser le développement du bassin de l’Adour…
FINANCIERE POUYANNE
L’idée est simple : adapter la notion de « financement d’impact » pour la décliner sur le plan territorial. Ils sont 5 professionnels à constituer cette plateforme qui a lancé la création de fonds d’investissements qui ne ressemblent à aucun autre.

Jean Philippe, président de la Financière Pouyanne, Patrick Touton, directeur général, Frédéric Bouchet, gérant financier, Romain Salesses, chargé d’affaires et Aurélie Oyharcabal, experte en énergies renouvelables, sont à la manœuvre pour démarrer cette aventure qui se veut innovante, avec l’ambition avouée d’être pilote au niveau national.

Quant aux fondateurs et actionnaires principaux, il s’agit de Christian Pouyanne, le président de la banque éponyme (la banque détient 34% du capital), et de David Pouyanne, le fondateur du groupe Essor spécialisé dans l’immobilier professionnel (Essor est majoritaire avec 56% du capital). Leur but est aussi de poursuivre et d’amplifier une tradition familiale : soutenir et accompagner l’entreprenariat local.

« L'impact investing est né d’une démarche de philanthropie portée par des grandes fondations anglo-saxonnes. Celles-ci investissent leurs capitaux dans des entreprises, puis utilisent les dividendes pour aider des associations » rappelle Jean Philippe.  « Mais elles se sont heurtées à une incohérence entre les objectifs des entreprises dans lesquelles elles investissaient et ceux des organismes bénéficiaires. Elles ont compris que leurs investissements devaient générer non seulement un rendement financier, mais aussi des impacts économiques, environnementaux et sociaux positifs ».

En France, il existe quelques fonds liés à l’Economie sociale et solidaire, mais l’initiative de la Financière Pouyanne est inédite. « Elle s’inspire des autres modèles pour s’appliquer aux territoires. Elle veut aussi être participative, comme le crowdfunding, tout en s’appliquant à des projets plus importants » ajoute le président en précisant que chaque fonds aura un comité consultatif représentant les investisseurs.

Trois dimensions complémentaires…

Dans une première étape, deux types de fonds sont en cours de création autour de trois axes forts : les produits des terroirs (au sens large), les énergies renouvelables et l’immobilier professionnel. Chaque fois, avec un but incontournable : servir le territoire et apporter un impact positif.

« Outre l’immobilier et l’énergie, le premier fonds aura l’originalité de s’intéresser aux productions des terroirs dans des domaines très variés et en visant l’excellence. Il peut s’agir de vin ou de gastronomie, d’artisanat ou d’industrie, de service ou de tourisme… c’est totalement ouvert du moment qu’il y a un potentiel d’impact significatif sur le bassin de l’Adour. » insiste Romain Salesses.

En fait, il s’agit d’un FPCI (Fonds professionnel de capital investissement) qui associera dans les prochains mois différents actifs leaders sur le territoire. « Nous investirons non pas pour financer les fonds propres d’une entreprise, mais sur un projet porteur pour lui donner les moyens de finaliser un concept puis de le développer » ajoute-t-il. L’investissement pourra prendre différentes formes, comme l’achat d’une production, d’un immeuble, de matériel…

Des Fonds professionnels spécialisés (FPS) sont aussi dans les tuyaux. Ils seront ciblés sur un seul actif : soit dans le domaine des énergies renouvelables, soit dans celui de l’immobilier professionnel.

Ces fonds veulent également déclencher de véritables effets de levier pour les entreprises sélectionnées. Ils feront appel au crédit bancaire, par exemple pour 5 millions d’euros investis, 25 millions seront recherchés auprès des banques de la région. Nous aurons l’occasion d’y revenir à travers des cas concrets.

« Le soutien à la production d’énergies sur les territoires (hydroélectrique et photovoltaïque) et à la transition énergétique a du sens pour anticiper l’avenir. D’autre part, chaque immeuble de bureau ou industriel qui se créé apporte des bénéfices locaux : les entreprises locales sont sollicitées pour sa construction et sa maintenance, une nouvelle activité s’installe durablement, des emplois se fixent localement, le marché du logement est stimulé, etc. » ajoute Jean Philippe.

Inscrit dans la durée et l’ambition…

Placés sous le contrôle de l’Autorité des marchés financiers, ces fonds répondront à des critères d’éthique et de transparence très rigoureux. Dans un premier temps, ils s’adressent à des investisseurs professionnels ayant une capacité suffisante pour placer un minimum de 100.000 euros sur 10 ans.

La Financière Pouyanne, grâce à son expertise et son savoir-faire, vise une rentabilité significative avec un objectif d’au moins 6 % par an pour les FPCI et 7 % pour les FPS. Les fonds sont accompagnés d’une fiscalité intéressante. « Une personne physique qui investit dans nos Fonds bénéficie d’une exonération d’impôt sur les revenus et plus-values à l’échéance (hors prélèvements sociaux), et les personnes morales, d’un taux d’impôt sur les sociétés réduit à 15%. Pour un placement de 100 dans un FPS, le but est de récupérer au moins 200 à l’échéance » précise Jean Philippe.

Au-delà de cette rentabilité, la motivation des investisseurs sera de contribuer efficacement au développement du bassin de l’Adour grâce à ce circuit-court financier.

Du côté des entreprises sélectionnées, l’enjeu est double : bénéficier de moyens financiers nouveaux pour lancer un projet ambitieux et stratégique ou pour donner un coup d’accélérateur à leur développement ; mais aussi, entrer dans un pool d’ambassadeurs de l’excellence avec une visibilité ouvrant de nouveaux horizons.

Informations sur le site de la Financière Pouyanne

 

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