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Les plages landaises visent un label « Qualité Tourisme »

Le Comité départemental du tourisme et le syndicat mixte de gestion des baignades ont lancé cette démarche appliquée au littoral. Une initiative inédite...
PLAGES LANDES 4
Les deux institutions ont innové en proposant à la marque d’État un nouveau référentiel relatif aux fonctions d’accueil et de sauvetage sur les plages des Landes. Celui-ci vient d’être approuvé par la DGE. De premières labellisations devraient être accordées dès l’an prochain.

De gauche à droite : Pauline Cazaubon, chargée de mission Qualité Tourisme au CDT, Sandy Causse, directrice du CDT, Hervé Bouyrie, président du CDT, Stéphanie Geyer-Barneix, responsable du SMGBL

Vendredi dernier, le CDT (Comité départemental du tourisme) des Landes et le SMGBL (Syndicat mixte de gestion des baignades landaises) organisaient à la mairie de Messanges une réunion d’information pour faire part de cette initiative encore inédite.

Petit retour en arrière. En 2005, dans la foulée d’un plan « Qualité Tourisme » initié deux ans plus tôt, l’État dépose la marque du même nom, aujourd’hui pilotée par la DGE (direction générale des entreprises).

Cette marque en forme de label (attribué après audits pour 5 ans, renouvelables ou non) a pour but la valorisation de l’accueil et de la qualité des prestations des professionnels du tourisme.

Dans les Landes et au-delà, plusieurs types d’acteurs en bénéficient déjà, tels les offices du tourisme, les écoles de surf, les musées ou encore les réserves naturelles. Mais jusqu’ici, les plages n’étaient pas vraiment concernées, alors qu’elles pouvaient elles aussi se distinguer par la qualité de leur accueil, de leurs eaux et de leurs services de surveillance et de sauvetage.

Premiers audits prévus pour l’été 2020…

L’idée du comité et du syndicat mixte a donc été de proposer à la DGE un référentiel spécialement élaboré pour les plages. Un référentiel d’une grande précision, riche de pas moins de 275 critères et points de contrôle portant sur des sujets aussi divers que l’accueil, l’information sur les lieux de baignade, la sensibilisation aux risques environnementaux, la qualité des eaux, les locaux et équipements de sauvetage, la formation et le management des nageurs-sauveteurs, la mise en valeur de leur savoir-faire et la prise en compte des avis des usagers.

Il a notamment été question de la capacité à informer en plusieurs langues, tant pour la signalisation et les panneaux d’accès que pour la formulation de bilans de secourisme en anglais. L’idée était de globaliser une démarche qualité déjà initiée dans des domaines comme la qualité des eaux de baignade.

Ce label, ainsi appliqué aux plages, se démarquera d’autres comme le fameux « Pavillon bleu », car son référentiel d’évaluation entrera davantage dans les détails, mais également car le dispositif reposera sur des « audits mystère » totalement indépendants. Ceux-ci seront menés à partir de juin prochain (saison estivale oblige), en vue de premières labellisations de plages landaises avant la fin de l’année 2020.

Du côté du comité départemental, on n’ignore pas que le dispositif va reposer sur l’adhésion des mairies concernées : « On aimerait que toutes les communes du littoral adhèrent à la démarche pour montrer qu’elles sont bien alignées en termes d’exigences qualité et que les Landes sont en avance sur ce sujet par rapport aux littoraux concurrents », a notamment expliqué Hervé Bouyrie, président du CDT et de l’association des maires du département. Apparemment, les drapeaux seraient plutôt au vert : sondées, les communes du Syndicat mixte se seraient déjà montrées enthousiastes et motivées, prêtes à jouer le jeu.

Une démarche d’amélioration continue…

Car il faut dire qu’au-delà de la valorisante obtention d’un label (notamment pour faire valoir l’important savoir-faire landais en matière de sauvetage côtier), elles ont tout à y gagner. Ce cadre normatif associé à « Qualité Tourisme », fruit d’un an de travail, inscrira les acteurs de l’accueil et du sauvetage dans une logique d’amélioration continue, d’homogénéisation et de partage des bonnes pratiques et par là d’optimisation, via par exemple davantage d’achats mutualisés de matériel pour tout ou partie des quelque 58 postes de secours que compteraient les 27 communes landaises nanties de zones de baignade (en bord de lac ou d’océan). On pense également à une amélioration de l’information en ligne sur les conditions de baignade en tous points du littoral (qui se fait actuellement depuis le site plages-landes.info).

À l’arrivée, les plages landaises, véritables « vitrines » du département et déjà fort en pointe sur ces questions d’accueil et de sécurité, devraient maintenir leurs longueurs d’avance en termes d’attractivité…

 

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