Tout débuta il y a longtemps, en 1932, lorsque l’édifice religieux de la chapelle Sainte-Thérèse, qui occupa un rôle important durant la guerre, fut construit. Au même moment, un autre édifice voisin qui allait aussi se charger d’histoire au fil du temps s’élevait : l’ancien Institut Hélio-Marin. C’est en 2018 que le Conservatoire du Littoral fit l’acquisition de la parcelle où s’érigeait la chapelle.
Mais depuis le déménagement de l'Institut vers ses nouveaux quartiers, à quelques centaines de mètres plus à l'intérieur des terres, le site est davantage source de problèmes que de satisfactions. Ainsi, pour continuer de mener à bien ses missions, et pour revitaliser l'endroit, le Conservatoire du littoral a acquis l'endroit en 2021 et a récemment présenté ses projets.
La nature reprendra ses droits
Les bâtiments qui abritaient autrefois près de 7500m² de locaux médicaux seront tous déconstruits. Une option sélectionnée dans le but de pouvoir réutiliser les matériaux qui peuvent l’être, et de pouvoir faire disparaître les tonnes de béton qui font ces structures sans l’obligation de tout démolir cependant
L'objectif est de redonner sa place à la nature, sans la laisser empiéter sur les installations humaines. À l'heure actuelle, l'érosion constitue un péril pour les constructions proches de la ligne de côte. Un phénomène si rapide que les estimations prédisent que l'eau sera au pied des bâtiments d'ici quelques dizaines d'années.
Dès que l'ancien Institut aura été entièrement déconstruit, le Conservatoire du littoral redonnera à la dune son aspect naturel, et avec, sa végétation originelle. Cette réhabilitation permettra de créer une zone tampon entre l'océan et les habitations à proximité, notamment pour prévenir les inondations, mais aussi et surtout, la redoutée et redoutable érosion.
Ce volet de prévention sera même bien plus concret, avec la création, dans le futur, d'une Maison de la dune, en lieu et place de l'ancien solarium de l'Institut. Ce bâtiment sera ouvert au public, et permettra d'informer et de sensibiliser sur l'importance de prendre soin du littoral, et sur les missions du Conservatoire.
Mais en préalable incontournable, toute la zone devra être désamiantée. Un travail qui s'annonce titanesque, et qui fait grimper le coût du projet de plusieurs millions d'euros. En effet, le Conservatoire du littoral estime qu'il faudra entre 2 et 3 millions d'euros pour nettoyer l'endroit. Une somme qui s'ajoute aux 1,7 million d'euros du prix d'achat du site, et aux autres coûts de déconstruction et de construction.
Une enveloppe globale qui s'élève donc entre 5 et 6 millions d'euros, prise en charge par le Conservatoire du littoral lui-même, avec l'aide du Département des Landes, de la Région Nouvelle-Aquitaine, de l'État, et de l'Europe.
Photos : Labenne Tourisme
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