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8 noms basques

Le film espagnol qui bat tous les records
PL 8APELLIDOS AFFICHE

Le Basque est fier et ombrageux, tout le monde s’accorde sur ce point. Mieux, il n’aime pas qu’on se moque de lui, qu’on le caricature à l’excès.

Pourtant, c’est sur son dos que s’appuie un film qui casse littéralement la baraque en Espagne : « Ocho apellidos vascos » (huit noms de famille basques) a déjà été vu par 6,6 millions de spectateurs et devient le plus grand succès du cinéma espagnol.

Une décrispation, assurément.

Le pitch ; enfin, le résumé…

Rafa, Andalou jusqu’au bout des ongles, n’aime que le fino (boisson alcoolisée locale), la gomina et les femmes. Et soudain, sa vie est chamboulée lorsque à la Feria de Séville, il croise les pas d’une femme qui résiste à ses attraits.

PL 8APPELIDOS 1Pire, Amaia est basque. Pour la conquérir, il va jusqu’à monter en Euskadi, dans un petit village totalement abertzale, et s’inventer une impeccable ascendance basque, puisqu’on trouve dans sa famille des Urdangarin (clin d’oeil au gendre du roi), Igartiburu (clin d'oeil à la jolie journaliste de TVE), Erentxun, Gabilondo (clin d’oeil au journaliste de la télévision), Otegi (clin d’oeil au leader indépendantiste), etc.

Mieux encore : il apprend l’euskera dans « Kaixo, l’euskera sans peur », chante en basque dans une herriko taberna et finit même comme meneur de la « kale borroka », la violence urbaine commanditée par ETA.

Naturellement, il s’agit d’une comédie, jouant sur le choc des contraires, sur deux êtres que tout oppose, un Sévillan sévillan et une Basque basque. N’allez pas y chercher une analyse sophistiquée de la réalité sociopolitique basque, vous seriez déçu et votre plaisir serait gâché.

D’ores et déjà, le film est le plus vu de toute l’histoire du cinéma espagnol, bien qu’il ne soit sorti que depuis deux mois. Tourné en Guipuzcoa, au Pays basque, il a encaissé plus de 42 millions d’euros de recettes (pour un coût de 3 millions) et est classé 15e succès mondial de l’année.

En France, on y trouve un parallèle avec un certain "Bienvenue chez les Ch'tis". Si vous êtes basque, ou andalou, ne le manquez pas. Si vous êtes né ailleurs, ne le manquez pas non plus.

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