« Nous sommes cinq à piloter ce centre regroupant une cinquantaine de médecins généralistes volontaires, qui viennent en dehors de leurs heures de consultations. Nous nous sommes concertés avant de prendre très rapidement la décision de créer ce lieu. Il s’agit surtout de soulager les cabinets médicaux, en évitant que des personnes infectées ne se retrouvent dans les salles d’attente au contact d’autres patients. Nous voulons faire en sorte que les cliniques et hôpitaux ne soient pas surchargés », explique le docteur Benichou, exerçant à Ciboure.
La région étant pour l’instant relativement épargnée par rapport à d’autres, ces professionnels en profitent pour prendre « un peu d’avance », en s’organisant de façon cohérente, avec le support de l’hôpital et du SAMU de Bayonne, la polyclinique de Saint-Jean-de-Luz, et la Croix Rouge qui fournit notamment la logistique.
Leur avantage est d’avoir connaissance de ce qui fonctionne bien ailleurs pour lutter contre la propagation du coronavirus. Après avoir lancé un appel - toujours d’actualité - pour récupérer et gérer le matériel de protection nécessaire qui fait cruellement défaut, le centre a été conçu de façon à ce que les contacts soient réduits au strict minimum.
À travers un parcours fléché - en marche avant et sens unique -, les personnes présentant des symptômes de la maladie sont accueillies par la Croix Rouge, puis prises en charge pour les premiers examens (température, tension artérielle…). Elles sont ensuite reçues par un médecin dans l’un des quatre box -répartis sous les tentes de la Croix Rouge-, qui sera entièrement désinfecté après chaque consultation.
Dans la majorité des cas, les patients repartent chez eux avec les consignes de confinement à respecter, soigneusement réexpliquées. Une autre sortie permettra, si l’occasion venait à se présenter, d’évacuer par ambulance la personne infectée vers un hôpital.
Toujours dans la perspective d’empêcher les risques de propagation, les médecins de ce poste médical avancé vont accueillir cette semaine des infirmières libérales, pour les former à la procédure à suivre lors de l’habillage et du déshabillage de leur tenue de protection.
« Ces infirmières prévoient de faire des tournées à domicile si l’on venait à être surchargés, pour surveiller des patients « suspects » confinés chez eux. Il s’agit donc de leur expliquer les gestes nécessaires pour se prémunir : comment enfiler les sur-blouses, les gants, les charlottes, mais aussi les retirer sans prendre de risques, que faire des protections déjà utilisées ?… Nous allons également devoir leur fournir des paquetages avec gels hydro-alcooliques, bacs, sacs poubelles… car elles n’ont rien ! Mais notre stock personnel n’est pas extensible. On y va avec les moyens de bord, et tout le matériel que l’on peut récupérer... » déplore le docteur Benichou.
Professionnels, particuliers, pour des dons de matériel à ces infirmières, merci de les contacter au 06 63 61 57 18 ou 06 24 68 41 33.
S’il s’agit de petites quantités, vous pouvez également les donner directement à un cabinet infirmier.
Rappel des besoins urgents : du gel hydro-alcoolique ; des produits désinfectants de surface (spray ou lingettes) ; des masques de protection ; des gants jetables, des blouses, sur-blouses et combinaisons intégrales, jetables ou non ; des charlottes ; des sur-chaussures ; des protections pour voitures ; des sacs poubelle grand format.
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