L'idée de Gurekin, fondé en 2018 par deux femmes, a toujours été de se tourner vers les territoires ruraux, pour les comprendre, identifier leurs problématiques, et tenter de les résoudre de façon collaborative. « Le nom de l'association veut dire « avec nous ». Ce n'est pas anodin. Nous voulons créer des liens entre les personnes », commence Annabelle Pachon Trouche, coordinatrice du projet et unique salariée de l'association.
« Lors de nos discussions, une problématique revenait régulièrement : l'isolement des personnes âgées. Beaucoup se retrouvent seules, car leurs enfants partent pour le travail, par exemple, et il existe peu d'alternative aux Ehpads. D'autant plus que certaines ont quelques inquiétudes vis à vis de ces établissements ».
Ce constat est l'un des déclencheurs du projet de maisons partagées. Le second ? « Il s’est produit tout simplement en regardant une émission à la télévision ! Nous n'avons rien inventé. Ce concept existe déjà ailleurs. Nous l'importons juste dans le Sud-Ouest, en y ajoutant notre touche personnelle ».
Ainsi, Gurekin reste fidèle à ses valeurs, et implique pleinement ses bénévoles et les futurs habitants dans le projet. « Aujourd'hui, l'association rassemble 12 bénévoles très impliqués, et une dizaine d'adhérents en plus. Et pour le moment, 5 personnes âgées ont intégré le projet ».
Ensemble, cette vingtaine de personnes réfléchit donc à la concrétisation de l’idée. « On ne sait pas encore ce qu'il y aura dans les espaces partagées de la maison. Ce sera selon les décisions des résidents. Mais, on se dirige vers une grande cuisine, ouverte sur une salle à manger et un salon, une buanderie, une terrasse couverte et des bureaux pour l'association ».
Pour le projet de maison partagée à Urt, 10 personnes pourront être hébergées dans des appartements d'une quarantaine de mètres carrés. « Ce sont de vrais appartements, avec une petite cuisine, une chambre, une salle de bain, etc. Cela permet à chacun de vivre à son rythme et de garder sa liberté », poursuit Annabelle Pachon Trouche.
La livraison du projet est prévue en 2024. « Cela va nous permettre de prendre le temps, de bien comprendre les besoins de chacun, et de proposer des espaces communs qui seront bénéfiques à tous les résidents. Et pour eux, ce délai leur permettra de se rendre compte de la dimension du projet, et de réfléchir sur le désir ou non de s'y investir ».
En attendant, c'est le COL, bailleur social partenaire de Gurekin, qui est à la baguette pour les prochaines étapes. « Le permis de construire est en cours d’instruction. Il y aura deux bâtiments reliés entre eux : d'un côté les appartements privatifs, de l'autre les espaces communs ».
Un projet d'envergure donc, soutenu par de nombreux partenaires financiers. « Nous avons l'honneur d'être accompagnés par le Département, par la Communauté d'agglomération, mais aussi par la Fondation de France, la Fondation SNCF, la Fondation du Crédit Agricole, etc. Mais c'est un immense projet, et nous avons encore besoin de soutien ! », scande la coordinatrice.
Pour prendre contact avec l'association Gurekin, plusieurs canaux s'offrent à vous : leur page Facebook, leur site internet, ou un numéro de l'association (06.66.92.55.53).
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