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1500 COUPS DE POUCELouer des œuvres d'art pour rémunérer les artistes plus justement

C'est la mission première de l'association Artelandes, installée à Amou. Grâce à un réseau d'entreprises et d'institutionnels, près d'une quarantaine d'artistes peut prétendre à des revenus plus réguliers. Un moyen, aussi, de promouvoir l'art...
Une exposition d'Artelandes.Photo : Artelandes.
Bien que l'association ait été fondée dans les Landes et que la majorité de ses adhérents sont landais, elle ne se ferme pas à un développement extra-départemental. Au contraire, elle a même déjà quelques relais, notamment dans les Pyrénées-Atlantiques.

Elle-même artiste, Nancy Lopez a souhaité, en 2018, remédier à un problème que rencontrent la grande majorité des artistes : ne pas pouvoir vivre de son art. « Le plus souvent, les artistes exposent gratuitement, ou alors ils doivent eux-mêmes payer pour pouvoir exposer leur travail... », constate-t-elle. Avec une dizaine d'autres artistes, elle décide alors de créer une structure pour tenter d'apporter une solution. « Nous n'avons rien inventé, le concept existe déjà ailleurs ! ».

Mais alors, quel est ce concept ? La location d’œuvres d'art. Grâce à un catalogue régulièrement renouvelé consultable en ligne sur son site internet, ou sur sa page Facebook, l'association permet à des particuliers, des entreprises, et des collectivités d'acquérir, pendant un temps déterminé, une œuvre d'art à moindre coût. « Pour les structures qui louent, c'est très avantageux ! Elles n'ont pas besoin de prévoir un budget dédié à l'acquisition d’œuvres, et la location va de 15 euros à 50 euros par mois ! ». Pour les artistes aussi cela représente un avantage, puisque cela permet de leur apporter une source de revenus régulière, avec la possibilité de conclure une vente, chaque location bénéficiant d'une option d'achat.

La démarche a séduit localement, et a depuis pris de l'ampleur. « Au lancement, nous avons essayé de trouver des lieux publics pour exposer les œuvres de nos adhérents, pour gagner en visibilité. Nous avons reçu un très bon accueil, et l'association s'est développée ! Aujourd'hui, nous avons des expositions régulièrement », se réjouit la présidente d'une association qui rassemble une soixantaine d'adhérents, dont une quarantaine d'artistes. « Et puis cette année, nous avons lancé une expérimentation avec la médiathèque du Pays Morcenais, à Morcenx-la-Nouvelle, en créant une artothèque. C'est exactement le même fonctionnement qu'une bibliothèque ou qu'une médiathèque : la structure nous loue des œuvres, et elle les prête ensuite à son public ».

Photo : Artelandes.

Une autre artothèque a été ouverte à Amou, au nouveau siège de l'association. « Ce nouveau local, mis à disposition par la mairie, nous permet également de développer d'autres activités : des ateliers pratiques, des stages avec les artistes membres de l'association, des animations, et nous avons même un coin café associatif », poursuit Nancy Lopez. Le lieu vit ainsi au rythme des arts représentés au sein de l'association : la peinture, la sculpture, les arts numériques, la broderie d'art, le dessin, la photographie, etc. « Cela nous offre la possibilité de nous développer et de nous rapprocher de notre objectif. C'est peut-être un peu pieux comme souhait, mais nous sommes en bonne voie ! ». En témoigne l'une des artistes membres de l'association, récemment devenue salariée à mi-temps.

Pour continuer sur cette lancée, l'association peut d'ailleurs compter sur ses partenaires et sur des subventions. « Le Crédit Agricole nous a permis de développer une exposition inclusive pour les personnes malvoyantes par exemple. Nous sommes également en contact avec la CCI des Landes pour nous développer auprès des entreprises. Et nous pouvons compter sur des subventions de la Région, du Département, ou des Communautés de Communes avec lesquelles nous travaillons ».

COUP DE POUCE

L'association Artelandes souhaiterait également se développer au-delà de son département, principalement dans les Pyrénées-Atlantique, bien qu'elle ne soit pas réfractaire à une expansion dans le Gers et en Gironde.

« Il y a un problème de distance qui va se créer, mais le but c'est que ces artistes puissent devenir des relais de notre association. Nous ne voulons pas trop nous étaler, mais pourquoi pas aux alentours ! C'est déjà en partie le cas dans le 64 ». Cela permettra ainsi de toucher plus de monde, pour toujours viser une rémunération plus constante et plus juste pour que les artistes puissent vivre de leur travail, tout en permettant de promouvoir les arts visuels, et d'en faire profiter au plus grand nombre...

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