Demandez à l'un des participants de vous décrire son expérience, et il y a de grandes chances qu'il vous dise : « C'était génial ! ». Enfin, c'est en tout cas ce que nous a dit Mickaël Goulon, apprenti boulanger de 19 ans à Mont-de-Marsan. « J'ai adoré, ça change beaucoup du quotidien. En temps normal, je suis presque tout le temps dans l'atelier, je ne vois pas les clients. Pendant ces 3 jours, le public était très proche de nous, et on a pu rencontrer beaucoup de monde ! », se réjouit-il. « C'est déstabilisant dans un sens, parce qu'on n'est pas habitué, mais c'est aussi très encourageant, on veut bien faire et montrer une belle image de notre métier ».
Pour ce faire, les différents apprentis ont donc eu trois jours de compétition, découpés en autant de sujets d'évaluation. Le premier jour il était question de réaliser du pain, le second était dédié au snack et à la viennoiserie, et le dernier devait être consacré à la création d'une pièce décorée sur un thème précis. « Ce sont des préparations qui sortent aussi du quotidien puisque l'on utilise des produits spécifiques. Cela demande beaucoup d'entraînement ».
C'est au CFA de Mont-de-Marsan, avec l'un de ses professeurs, et aux Gourmandises de Viklaus, boulangerie dans laquelle il travaille, qu'il s'est préparé au concours. « Mon professeur du CFA a déjà été juré dans ce genre de concours, donc il savait ce qu'il fallait faire ou ne pas faire. Et dans la boulangerie, mon chef avait lui fait des concours, donc il avait cette expérience également à m'apporter ».
Un travail qui a rapporté une médaille de bronze à Mickaël Goulon. « Je suis très content ! C'étaient beaucoup d'émotions », se remémore-t-il. Malheureusement, ce résultat n'est pas suffisant pour continuer l'aventure à l'échelle nationale, mais ce n'est pas ça qui va freiner le jeune boulanger. C'est en mangeant que l'appétit vient... ! « J'aime participer à des concours. Cela nous permet de sortir du travail et d'aller chercher l'originalité, et surtout de prouver que la boulangerie ce n'est pas que faire du pain ». Au programme, la Coupe Morieux, une compétition en binôme jugé par des Meilleurs Ouvriers de France.
Et après ? « J'adore voyager, alors j'aimerais voyager. Cela me permettrait de découvrir des paysages et des cultures différentes, mais aussi d'enrichir mes connaissances en boulangerie ». Des connaissances qui pourraient ensuite servir dans sa propre boulangerie-pâtisserie, puisque Mickaël Goulon dispose de la double casquette, ayant commencé sa formation par un CAP pâtisserie. Pas étonnant venant d'un petit garçon ayant grandi dans la boulangerie que tenaient ses parents...
Timothé Linard
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