Les alertes ont été nombreuses ces dernières années sur la crise qui touche le monde paysan. Mais, elles ont été dramatiquement mises sous le coude. Pourtant, ce sont des milliers de familles qui sont en grand danger, un danger vital. Ce qui n’a pas l’air d’émouvoir les « élites » qui nous gouvernent, concentrées dans les beaux arrondissements de Paris.
Nous avons parlé de l’absurdité des normes imposées par Bruxelles et amplifiées par l’administration française. Personne n’est aussi contrôlé, pressé, compressé que les exploitants agricoles. Dernière nouveauté : le travail des agriculteurs français va être surveillé par satellite, tous les 3 jours. Une véritable folie !
Mais d’autres folies sont lancées comme la politique européenne baptisée « Farm to Fork » (De la ferme à la fourchette) qui affiche clairement une volonté de baisse de la production : la Commission européenne, elle-même, a confirmé que cette stratégie devait entraîner une chute sans précédent de 13% d’ici à 2030.
La révolte actuelle des paysans a le mérite de nous alerter sur cette folie qui menace directement et gravement notre agriculture, mais aussi nos campagnes, nos communes rurales, nos pays. Cette volonté de la décroissance agricole n’a pas de sens et, pire, elle déroulera le tapis rouge aux importations d’autres pays qui ne s’embarrassent pas d’états d’âmes.
La justification liée à la protection de la planète ne tient pas la route. En effet, les agriculteurs français et européens ont déjà fait d’immenses efforts, et affichent aujourd’hui des engagements environnementaux sans équivalent dans le monde.
On a le vertige quand on entend des responsables français promouvoir la décroissance de l’élevage, en considérant que la technologie permet de fabriquer du lait en laboratoire ; ils vont jusqu’à prôner la disparition des vaches (mais oui !). On comprend ce que veut dire « marcher sur la tête » quand on entend le ministre de l’Économe français faire la promotion de la viande de synthèse.
La campagne lancée par les agriculteurs, en fin d’année dernière, « On marche sur la tête » était parfaitement bien vue. Il nous appartient de les soutenir. Car, si on s’entête à tuer nos paysans, nous nous tuerons nous-mêmes, ici. Au Pays Basque, en Béarn, dans les Landes, en Bigorre, dans le Gers.
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