Pour autant, la passion familiale le rattrape en 2015, lorsqu’il doit choisir son stage de fin d’études. « Pendant mes études, je relisais les articles de mon père sur les abeilles avant leur publication. J’avais déjà décroché un stage dans les institutions européennes quand j’ai entendu parler d’une association dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui souhaitait porter un projet pilote européen sur la protection des abeilles. J’ai alors changé de stage et signé une convention avec cette association. Ça avait du sens pour moi de remettre un pied dans ce milieu », retrace-t-il.
Paul Fert restera un an à l’Observatoire français d’apidologie, avant de rejoindre l’Institut technique et scientifique de l’apiculture et de la pollinisation (Itsap), afin de former les formateurs d’apiculteurs. Toujours en travaillant du côté institutionnel, il travaille avec Arnaud Montebourg sur le projet de création de l’École des Hautes Études en Apiculture et la marque de miel « made in France » Bleu Blanc Ruche.
Production, formation et sensibilisation
Passionné autant par les abeilles que la transmission de savoirs pour les élever et les sauvegarder, Paul Fert suit les traces de son père, en partageant son expérience et ses connaissances dans des ouvrages et publications techniques et à travers des cours et des formations pour les professionnels et le grand public. Une autre casquette qu’il développe l’hiver, la saison creuse pour un apiculteur.
Si le Béarnais possède ses propres ruches dans le Béarn depuis 2016, il ne reprend l’exploitation familiale d’élevage de reines pour d’autres apiculteurs qu’en fin 2019.
Mellifert compte aujourd’hui 350 ruches en agriculture biologique depuis l’an dernier et produit en moyenne trois tonnes de miel par an. On peut ainsi déguster un miel de printemps (de fleurs sauvages), d’acacia, de châtaignier, un miel de montagne, de bruyère, de renouée du Japon, de sarrasin, ou de callune.
« Nous avons la chance en Béarn d’avoir une très grande diversité d’arbres et de plantes. Je déplace mes ruches à maximum une heure de l’exploitation et peux avoir jusqu’à sept miels différents ! », souligne Paul Fert, qui propose également du pollen frais congelé de fleurs de printemps et châtaignier et de la propolis brute.
Respectueux de la vie des colonies, Paul Fert s’adapte aux saisons et floraisons des différentes essences d’arbres aux alentours. Il loue aussi ses ruches et les déplace dans des exploitations de kiwis ou bien de tournesol dans le sud des Landes et en vallée d’Aspe, exclusivement pour le miel.
« Au-delà de l’héritage familial et de tous les souvenirs d’enfance passés dans les ruches, j’aime ce métier, car il est très complet et on ne cesse jamais d’apprendre. Après toutes ces années, je ne me lasse pas d’ouvrir une ruche, c’est toujours un émerveillement pour moi. J’ai noué un lien particulier avec la nature », confie l’apiculteur béarnais.
Enfin, depuis quelque temps, Mellifert développe des partenariats spécifiques. C’est le cas avec Arobase Intérim à Artix. L’entreprise parraine une dizaine de ruches qui sont gérées par l’apiculteur, tandis que différentes animations et de la sensibilisation auprès des collaborateurs sont programmées.
À la fin de l’année, ces derniers reçoivent un pot de miel issu de ces ruches. « Cette action nous permet de faire comprendre que les abeilles ont une place importante dans la préservation de la biodiversité et sont à la croisée de beaucoup de problématiques environnementales », note-t-il.
Noémie Besnard
COUPS DE POUCE
Paul Fert souhaite développer cette activité de parrainage aussi ludique qu’utile. Par ailleurs, pour pérenniser Mellifert, l’apiculteur béarnais souhaite trouver les bonnes personnes pour développer les compétences de l’exploitation. Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à le contacter par mail.
COUP DE POUCE sélectionné par Arobase Intérim, à Artix.
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