Avant tout, merci de ne pas confondre. Il y a Pierre Seillant, basketteur dirigeant de l’Élan Béarnais, et le méconnu Pierre Seillan, faiseur de vins, dont il convient de dire deux, trois, mots aujourd’hui.
Que serions-nous sans certaines rencontres, qui ont changé nos vies ? Les exemples Montaigne et La Boëtie, Verlaine et Rimbaud viennent naturellement en tête.
Ce qu’il faut savoir…
Pour Pierre Seillan, originaire de Montestruc, dans le Gers, alors salarié chez le négociant Cheval Quancard, c’est celle de Jess Jackson, un multimillionnaire américain, avocat d’affaires. Un homme dont les billets verts n’ont pas gâché le goût puisqu’il est un grand amoureux du vin, français de préférence.
Entre les deux hommes, le courant passe et un deal est conclu : Pierre, à 47 ans, part avec femme, enfant et baluchon vers la Californie, afin d’y créer un vignoble dans la Sonoma, la vallée voisine de la Napa. Pas plus compliqué que ça !
Et il plante, ou plutôt il fait planter, jusqu’à 500 hectares aujourd’hui, sur des terrains dont même les tribus indiennes ne voulaient pas ; la vigne comptant au total 6.000 hectares.
L’acharnement et le talent trouvent leur récompense : une marque, « Vérité » comprenant trois vins, La Joie, La Muse et Le Désir (it’s so french !) dont l’un (La Joie) a recueilli 100 points sur 100 (le max) chez Robert Parker, qu’il définit comme « une pure perfection ».
Et les cours explosent, 850 dollars la bouteille, ce qui met mal à l’aise les producteurs bordelais en même temps que cela leur donne des idées. Une réussite que malheureusement Pierre ne peut plus partager avec Jess, décédé il y a trois ans.
L’avenir, il le voit autant en Californie que du côté de son village natal, où il exploite, bon sang ne saurait mentir, une dizaine d’hectares de vignes, dont il espère un vin aussi réussi que La Joie.
Une suggestion pour sa prochaine appellation ? Bonheur, cela conviendrait tout à fait.
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