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Un projet médical unique en Nouvelle-Aquitaine

Quatre centres Hospitaliers du Pays basque et des Landes mutualisent leurs compétences pour rendre l’imagerie médicale publique plus attractive et offrir une meilleure qualité de soins
Les directeurs du service d'imagerie descentres hospitalier Côte Basque, de Dax, de Mont-de-Marsan et de Saint-Palais réunit lors de la présentation du nouveau Plateau d'imagerie médical mutualisé.
Le Plateau d'Imagerie Médicale Mutualisé Sud Nouvelle-Aquitaine (PIMM) regroupe les établissements hospitaliers de la Côte Basque, de Dax, de Mont-de-Marsan et de Saint Palais.

C’est une collaboration publique unique en Nouvelle-Aquitaine, et une des premières en France, qui prévoit ainsi la mise en commun de moyens humains et techniques entre les radiologues de ces quatre établissements de santé.

Le PIMM repose sur deux piliers principaux : depuis un peu plus d’un an, le collectif coordonne le déplacement des radiologues spécialisés à Dax et Mont-de-Marsan. Dotés de surspécialités des différents établissements de santé, ils sont ainsi amenés à assurer des vacations ou participer à des Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP), en présentiel ou par télé radiologie.

Par ailleurs, depuis le 28 février 2022, les radiologues des Centres Hospitaliers de la Côte Basque, de Mont-de-Marsan et de Dax réalisent une permanence en télé radiologie la nuit et le week-end. Depuis une salle de télé radiologie spécialement créée dans les locaux du Centre Hospitalier de la Côte Basque à Bayonne, une équipe de deux professionnels interprète entre 80 et 90 examens d’imagerie (radiographies, scanners et IRM) demandés par les services d’urgences des quatre hôpitaux chaque nuit.

Un projet médical au service d’une population


L’objectif du PIMM est d’établir un niveau d’excellence dans le domaine de l’imagerie publique, dans un territoire de 700.000 habitants qui comptabilisait environ 150.000 visites aux urgences par an en 2020.

« En collaboration avec les urgentistes et les manipulateurs radio, nous avons réalisé un énorme travail d’homogénéisation des protocoles et des machines entre nos différents établissements. Nous organisons également des réunions thématiques pour une meilleure prise en charge et une sécurisation sur le Bassin de la population », souligne le Dr. Frédéric Martineau, chef du pôle imagerie au CH de la Côte Basque.

Grâce à cette coopération, un patient bénéficie d’une prise en charge similaire, qu’il soit à Dax ou Bayonne. La rapidité et la qualité sont également au rendez-vous, puisque les radiologues s’engagent à donner des résultats dans l’heure qui suit la consultation et traitent aussi les prises en charge en urgences. De plus, ils peuvent s’appuyer sur l’historique radiologique du patient et valider ou réorienter lorsque des examens complémentaires sont demandés.

L’autre ambition de la plateforme est de composer une véritable équipe territoriale. En effet, l’un des projets de ce programme est de virtualiser les réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP)- plusieurs professionnels se rassemblent pour discuter d’un cas précis et s’accordent sur un protocole particulier à instaurer. Cela pallierait le manque de personnel médical sur les quatre établissements. « Grâce à l’ensemble de ces actions, le PIMM est un projet médical de proximité, au service de sa population. C’est également un outil prometteur pour l’imagerie publique », résume le Dr Martineau.


Un dispositif attractif pour les professionnels

En France, plus de 40% des postes dans les hôpitaux ne sont pas pourvus. Le PIMM est aussi une solution au manque d’attractivité de la profession. « Pour éviter les trous dans la raquette », comme le confie le chef de pôle imagerie.

« Je suis à la tête du pôle imagerie depuis trois ans maintenant. Avant la mise en place de cette organisation originale, je ne parvenais pas à recruter. En un an, quatre nouveaux professionnels ont intégré le service. Dans notre secteur, les diplômés sont souvent sur compétents, avec le PIMM, ils peuvent développer la spécialité qu’ils ont étudié sur un territoire vaste et le partage de la pénibilité est assez attractif pour les jeunes qui ne sont pas rebutés par les déplacements. La rémunération tarifaire joue également un rôle dans l’attractivité de l’imagerie publique ».

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