Edito

France Bleu et Sud-Ouest ont fait réaliser un sondage sur les élections de décembre qui mettront en place l’exécutif de la future grande région regroupant l’Aquitaine, le Limousin et Poitou-Charentes. Sans surprise, la gauche part favorite d’autant plus qu’elle peut s’appuyer sur 3 présidents sortants socialistes, dont sa future tête de liste, l’Aquitaine Alain Rousset. A droite et au centre, les choses commencent à se mettre en place et l’union devrait se faire derrière l’adjointe d’Alain Juppé à Bordeaux, Virginie Calmels, une femme de caractère novice en politique.

Le sondage réalisé par l’Ifop donne une indication sur les forces en présence, en préambule à la campagne électorale qui débutera en septembre. La photographie du premier tour est intéressante. L’union de la gauche (30%) et celle de la droite et du centre (29%) sont au coude à coude, tandis que le Front national pointe à un niveau très élevé (19%). Quant aux écologistes (9%) et au Front de gauche (8%), ils frôlent la barre des 10% qui leur permettrait de se maintenir au 2e tour.

Pour le 2e tour, nos confrères ont donc mesuré le seul cas de figure d’une triangulaire qui serait largement favorable à Alain Rousset : 49%, contre 33% à Virginie Calmels et 18% au FN.

Or, si les Verts (ou le FG) passent la barre des 10%, la situation pourrait se compliquer pour la gauche. Soit parce que ces derniers négocieront au prix fort leur retrait, soit parce qu’ils se maintiendront face aux socialistes en faisant cause commune. C’est à ce jour le souhait du Palois Olivier Dartigolles (porte arole du PC), probable tête de liste du Front de gauche.

L’autre inconnue est la dynamique d’union qu’arriveront (ou pas) à enclencher les Républicains, l’UDI et le MoDem. Ce sondage mesure une forte déperdition centriste dans le soutien apporté à Virginie Calmels, certainement due au clash récent avec Jean Lassalle.

L’enquête commandée par nos confrères donne aussi des chiffres par département, mais le faible nombre de personne sondées ne les rend pas très pertinents. Ils ne font qu’illustrer les 3 points clés de ce scrutin : le niveau très élevé du Front national, les aléas d’une large union à gauche et les incertitudes d’une dynamique de la droite et du centre. On en saura plus à la rentrée.