Le 18 novembre, EDF a inauguré la nouvelle passe à poissons de la centrale hydroélectrique de Puyoo, ainsi qu’un nouveau système de protection piscicole à la centrale de Baigts.
Il s’agit pour le groupe français de concilier la production d’électricité et la migration des poissons. Les saumons, anguilles, aloses, lamproies et truites de mer peuvent aujourd’hui aller et venir sans aucun problème.
EDF, qui exploite 37 centrales hydroélectriques sur les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques, a investi 6 millions d’euros (sur 5 ans) sur les Gaves et les Nives en construisant des dispositifs similaires pour améliorer la continuité écologique dans le cadre de son engagement pour la protection de l’environnement. Ces investissements sont aidés par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne.
Ce qu’il faut savoir
Sur les seuls sites de Baigts et de Puyoo, EDF a lancé un programme de travaux de 2 millions d’euros. C’est la dernière étape de deux chantiers d’envergure sur le gave de Pau.
« Des dispositifs de franchissement pour les poissons équipent déjà plus de 150 ouvrages hydroélectriques EDF en France. Nous continuons à investir pour améliorer la « transparence » des barrages avec pour chaque action engagée, une collaboration étroite avec les DREAL (Direction de l’environnement), les DDT (Direction des territoires), l’ONEMA (Office de l’eau et des milieux aquatiques), les Fédérations de pêche et l’Agence de l’eau » indique André Villemur, expert Eau-Environnement pour EDF Hydraulique Sud-Ouest.
Une passe à poissons et une grille de protection
En 2013, EDF a interrompu le fonctionnement de la centrale hydroélectrique de Puyoo pour y construire une troisième passe à poissons de 17 bassins.
Ces travaux ont nécessité un investissement de 900 000 euros.
Depuis plusieurs mois, les équipes d’EDF et prestataires s’activent pour remplacer les grilles de protection de la centrale.
L’espacement entre les barreaux est ramené de 30 à 20 millimètres afin de protéger les plus petits poissons de ce passage vers les turbines.
Un million d’euro a été engagé sur ce chantier.
Actuellement 96% des anguilles passent sans dommage, avec cette nouvelle grille EDF approchera les 100%.
37 centrales hydroélectriques dans le 64 et le 65
En France, les centrales hydroélectriques fournissent 12% de l’électricité, sans émettre aucun gaz à effet de serre.
Les barrages offrent un avantage essentiel : ils permettent de stocker de l’énergie à grande échelle et de la mobiliser rapidement en cas de pic de consommation.
Dans la région, le Groupe d’exploitation hydraulique (GEH) Adour et Gaves, basé à Argelès-Gazost, exploite 37 centrales dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques, dont 4 présentent un enjeu important pour la sûreté du réseau électrique français.
Le groupement gère 16 barrages, dont 6 de plus de 20 mètres de haut, d’une capacité totale de stockage d’environ 110 millions de m3.
La production moyenne annuelle des centrales hydroélectriques du GEH Adour et Gaves est de 1.700 millions de kilowatt-heure, soit la consommation, hors industrie, d’une ville de 725.000 habitants.
EDF pilote 5 groupements d’usines hydroélectriques :
Campan, basé à Beaudéan, exploite les centrales de Gripp, Artigues, Campan et Chiroulet.
Luz-Pragnères, basé à Gèdre, exploite les centrales de Gèdre, Pragnères, Esterre, Luz I, Luz II, Saint-Sauveur et Pont de la Reine.
Val d’Azun, basé à Arrens-Marsous, exploite les centrales de Migouélou, Tucoy, Plan du Tech, Arrens, Aucun, Nouaux, Lau Balagnas et Peyrouse.
Baralet, situé à Borce, exploite les centrales d’Estaens, Forges d’Abel, Borce, Baralet, Eygun, Lescun et Esquit.
Baigts-Asasp, basé à Asasp, exploite les centrales de Banca, Itxassou, Halsou, Castetarbe, Baigts, Puyoo, Asasp, Soeix, Sainte Marie, Légugnon, Saint Cricq.
Informations sur le compte Twitter du groupement
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