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LA MINUTE POLITIQUEPetites Villes de demain dans le Gers, épisode 2

À travers Petites Villes de demain, lancé en octobre 2020 par le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, les communes s’engagent à redynamiser leur centre-ville en développant mille et une idées sur le terrain. Étienne Verret, maire du village de Montesquiou, nous donne quelques exemples.
Photo aérienne du village de MontesquiouCrédit photo Laurent Lainé
Parmi les 24 communes gersoises retenues dans ce programme, trois ont été désignées villes pilotes : Mirande, sous-préfecture, Miélan, bourg du sud du département, et Montesquiou, castelnau de 600 âmes, solidement accroché à son rocher surplombant l’Osse.

« Montesquiou est une toute petite ville, qui a pu bénéficier de ce dispositif parce que nous avons présenté un projet intercommunal avec Mirande et Miélan, en proposant ce maillage aux services de la Préfecture » explique Étienne Verret.

« Une fois retenus, nous avons embauché un chargé de projet Petites Villes de demain, pour aborder ensemble l’éventail des possibilités dans le cadre de ce programme. Notre toute première réalisation concernait la création d’une maison France Services, avec en plus l’emploi d’une salariée dédiée à ce poste ».

Si les travaux de rénovation thermique et d’accessibilité ont également commencé à la mairie, de nombreux autres projets sont en cours, avec la volonté de renforcer l’attractivité du cœur historique de la commune : rénovation de façades, de la place, de l’église, de l’assainissement collectif avec nouvelle station – avec l’Agence Garonne-Adour qui en financera une grande partie –, la création d’un lieu culturel sur les derniers vestiges du château rachetés par la mairie…

« Nous avons aussi l’intention de développer une sorte de coopérative citoyenne autour de l’énergie photovoltaïque, qui fédèrerait les habitants qui le souhaitent pour mutualiser les toits » souligne Étienne Verret.

Après le développement du transport à la demande, la mobilité est également à l’étude, avec la création d’aménagements d’arrêts de bus et la sécurisation de la départementale traversant le village.

Côté environnement et tourisme, le village a la chance d’être situé sur une zone Natura 2000, couvrant 35% du territoire communal. Une zone qui mérite d’être valorisée, car peu de visiteurs en ont connaissance. « Nous pensons créer un sentier nature permettant de faire le tour de notre lac d’irrigation de 75 hectares, ainsi qu’une Maison de la Nature et la Biodiversité sur ce sentier ».

Les idées ne manquent pas non plus en ce qui concerne l’accueil des entreprises avec un bâtiment destiné. Et pourquoi pas, un tiers-lieu pépinière d’entreprises aux côtés de Virtuel Concept - qui a développé un système innovant de réalité virtuelle immergée en 4 D –cherchant justement à s’agrandir ? D’autant qu’un lotissement d’une vingtaine d’emplacements doit aussi voir le jour pour accueillir de nouveaux habitants.

Si Montesquiou dispose déjà de nombreux services et commerces (bureau de poste, pharmacie, centre de santé, médecines douces, épicerie multiservices, coiffeur, esthéticienne, pizzeria, café bar restaurant, hôtels…), la redynamisation au niveau des commerces se fera au niveau intercommunal avec Mirande et Miélan.

Michel Raffin, vice-président de la communauté de communes Cœur d’Astarac , explique en effet que les actions sont en train de se mettre en place, avec une manager de commerces embauchée à cet effet. « Une enquête a été conduite auprès des habitants, puis des commerçants ; nous en sommes au troisième volet qui permettra d’orienter les actions. Il est prévu notamment la création d’une association des commerçants ».

Pour tous ces projets, retardés par la crise sanitaire et l’augmentation des prix des matériaux, le maire de Montesquiou espère une validation en 2026.

« Nous sommes en train d’établir le calendrier avec le chargé de projets. L’amélioration thermique des bâtiments communaux et de l’école est prévue pour l’an prochain. La Covid a redistribué les cartes à mon avis, et il ne faut pas rater le train. C’est maintenant ou jamais… ».

Marielle Fourcade

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