Photo : S.I. Énergie.André Borie est électricien de métier, et depuis plus de 20 ans, il s'intéresse à l'énergie solaire de très près. Comme beaucoup, il a pu constater quelques problèmes propres à cette solution alors émergente : l'utilisation de batterie d'accumulateurs qui coûtent cher, qui ne durent pas dans le temps, et dont on ne sait pas en recycler les composants. À cela s'ajoute le prix de l'énergie, en constante hausse, et l'envie d'André Borie de faire bouger les choses. « Il s'est lancé dans de la R&D pour trouver une solution », raconte Carole Borie, sa fille, et aujourd'hui associée. « L'objectif était de trouver une réponse pour rendre le solaire accessible selon les besoins de chacun ».
Il aura fallu près de 8 ans à l'inventeur pour arriver au bout de son idée, et mettre au point Inducsun. « C'est une carte avec un logiciel intégré qui vient automatiser l'option marche/arrêt du système. Cela concerne des petites installations photovoltaïques, entre 4 et 6 panneaux, qui sont reliés à notre boîtier ». Ce dernier se compose donc de la carte Inducsun, et également d'un convertisseur et d'un onduleur, pour pouvoir adapter la puissance du logiciel au besoin du consommateur. « Le boîtier est ensuite connecté à un chauffe-eau électrique, mais on peut également le coupler à d'autres systèmes ». Le tout n'étant pas connecté au réseau, ce qui signifie que l'énergie produite est consommée par l'utilisateur, et non revendue auprès d'EDF.
Le choix initial de S.I. Énergie s'est arrêté sur le chauffe-eau pour des questions pratiques. « Pour le consommateur moyen, cela représente 50 % de sa facture d'électricité (hors chauffage)... C'est un système qui fonctionne constamment, et qui consomme donc énormément d'énergie. Nous avons également choisi le chauffe-eau pour contourner les gênes occasionnées par les microcoupures. Par exemple, comme notre système est sans batterie d'accumulateurs, si un nuage passe au-dessus des panneaux photovoltaïques, cela peut désactiver les appareils connectés. Avec un chauffe-eau, ce n'est pas gênant, cela n'impacte pas le consommateur ».
La démarche a convaincu plusieurs organismes, qui ont souhaité accompagner S.I. Énergie dans cette aventure. Parmi elles, la Chambre des Métiers et de l'Artisanat de Nouvelle-Aquitaine, qui accompagne l'entreprise au travers de son Appel à Projet Innovation, en partenariat avec Transtech, une association d'inventeurs indépendants. « Ils nous ont permis de réaliser une étude de faisabilité, avec la participation d'ingénieurs professionnalisés dans ce secteur. L'accompagnement se matérialisera également par une aide financière accordée par la BPI et la Région Nouvelle-Aquitaine pouvant débloquer des fonds pour nous aider dans le développement de notre solution ».
COUP DE POUCE
Car Carole et André Borie souhaitent d'ores et déjà étendre leur réseau. « Nous sommes installés en Dordogne, mais nous souhaitons toucher chaque département de Nouvelle-Aquitaine. Nous souhaitons rentrer en contact avec des installateurs photovoltaïques dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques », poursuit Carole Borie. Si vous êtes un professionnel qualifié RGE QualiPV, vous pouvez ainsi contacter S.I. Énergie au 06 52 26 25 33 ou par mail. « Nous savons qu'il y a un besoin, maintenant, nous allons chercher à y répondre ! ».
L'entreprise souhaite se développer en B-to-B afin d'intégrer Inducsun directement dans le offres des professionnels. « Nous avons régulièrement des particuliers qui nous contactent pour se renseigner sur Inducsun, auquel cas nous étudions les installateurs photovoltaïques proches de chez eux pour que ce soit pertinent. Cela n'aurait pas de sens d'envoyer notre installateur de Sarlat jusqu'au Pays basque », poursuit la directrice générale, appuyant ainsi le souhait de développer un réseau régional. « L'objectif c'est d'avoir une trentaine d'installateurs sur toute la Nouvelle-Aquitaine d'ici la fin de l'année ». Une première étape avant un éventuel rayonnement au-delà de la Nouvelle-Aquitaine...
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