« Quand on est jeune et autoentrepreneur, c’est triste à dire, mais on ne nous prend pas au sérieux. On nous voit souvent comme des bébés. Pourtant, nous avons grandi avec Internet et les réseaux sociaux, nous en connaissons les codes. Cette expérience joue en notre faveur et prouve que les jeunes ont aussi leur place », souligne la jeune entrepreneuse.
Cette ancienne gendarme a été contrainte de changer de plans de carrière lorsque le corps médical lui a diagnostiqué une maladie auto-immune. Malgré cette épreuve, cette working girl dans l’âme trouve finalement une autre voie professionnelle pour s’épanouir : la communication digitale.
« Mes parents ont tous les deux travaillé dans ce domaine. J’ai toujours aimé faire des photos, des vidéos et créer du contenu. J’avais d’ailleurs ouvert une chaîne Youtube plus jeune. J’aime partager des émotions, des moments de vie et les expériences des gens », confie-t-elle.
Si ces deux univers sont assez différents, Sonia Kamenoff a pu s’appuyer sur la rigueur et la discipline inculquées dans la gendarmerie pour créer sa propre entreprise de community manager, après avoir suivi des masters class et des formations en ligne et avoir réalisé un stage dans une agence à Bayonne.
Un métier à multiples facettes
C’est ainsi qu’est né SO&Co, en avril 2022. Mais être community manager, c’est quoi exactement ? On parle très souvent de ce métier, mais c’est comme l’ingénieur : on ne sait pas vraiment quel est son travail au quotidien.
« Beaucoup de gens s’improvisent community manager, mais ce métier, ce n’est pas que prendre des photos et les poster sur les réseaux sociaux. Il faut savoir créer et gérer l’identité numérique d’une entreprise, ce qui demande une bonne stratégie digitale, savoir créer des contenus pertinents, savoir réaliser un planning éditorial, connaître les réseaux sociaux, leurs différents codes et les actualités, sans pour autant dénaturer les valeurs de l’entreprise », expose la jeune entrepreneuse, basée à Orthez.
L’Oloronaise accompagne ainsi les petites entreprises du Pays basque et du Béarn dans leur stratégie de communication digitale, en vue d'optimiser leur visibilité́ sur les réseaux sociaux et veut ainsi proposer un contenu unique et adapté aux attentes des clients. À l’ère des réseaux sociaux, il n’est pas facile de se lancer dans la communication digitale quand ce n’est pas son métier. Pourtant, les entreprises locales ont besoin de cette visibilité, pour toucher une nouvelle cible et être plus proches de leur clientèle.
« J’aime me sentir utile et j’ai toujours voulu entreprendre, avoir cette indépendance. J’avais besoin d’entreprendre et de vivre de ma passion. Les réseaux sociaux sont un vecteur de communication important pour les entreprises. Cela permet de mettre sa e-vitrine en avant et de promouvoir son entreprise par le biais des réseaux sociaux. En se créant une image et une identité visuelle, le client se rapporte à cette dernière et peut mieux percevoir l’ADN de l’entreprise ».
Sonia Kamenoff souhaite pouvoir proposer le développement de sites internet à ses clients, afin d’étendre son offre de service, et pourquoi pas prendre une associée ou bien une alternante afin de transmettre ses valeurs et ses connaissances.
Noémie Besnard
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