Le Comité départemental du tourisme Béarn et Pays Basque, présidé par Max Brisson, a confirmé, chiffres à l’appui, la qualité du cru 2016, sachant que la récolte n’est pas terminée avec un mois d’octobre intéressant. Une occasion de lever un coin du voile sur les évolutions importantes en cours.
Commençons par le bilan de la saison qui s’achève. Avec 17 millions de nuitées entre janvier et août, les Pyrénées-Atlantiques ont rencontré un beau succès qui vient illustrer la pertinence de la démarche mise en place autour de deux destinations complémentaires, Béarn-Pyrénées et Pays Basque.
Le ressenti des acteurs du tourisme confirme ce verdict chiffré, puisque 70% des hôteliers et 86% des gestionnaires de camping ont exprimé leur satisfaction. Les mois de septembre et d’octobre prolongent en beauté la saison estivale.
Bien entendu, c’est toujours le Pays Basque qui capte le plus de touristes, le Béarn souffrant toujours d’un manque de notoriété, même si les choses s’améliorent avec un effet Pau. Finalement, le 64 a peu souffert de la baisse du tourisme étranger en France, due aux attentats.
Mais il fallait s’y attendre puisque les visiteurs restent majoritairement français : 26,8% viennent de la Nouvelle-Aquitaine (dont 15,5% de l’ex-Aquitaine) ; 24,0% de la région parisienne et 14,1% d’Occitanie (dont 10,8% de l’ex-Midi-Pyrénées). On mesure donc l’impact énorme du tourisme de proximité, surtout quand on ajoute nos voisins espagnols qui représentent 29% des étrangers attirés par le 64.
Les priorités 2017…
Les plans marketing sont en cours de finalisation, toujours avec des approches spécifiques à chaque destination. Côté Pays basque, un événement important est en préparation pour le mois de mars à Paris, suivi d’un autre en avril pour capter la clientèle atlantique, de Bordeaux à Nantes. On en saur plus prochainement sur l’opération baptisée « Passer en mode basque ».
Pour le Béarn, l’opération phare sera la présence dans la caravane du Tour de France cycliste. Cette deuxième aventure doit permettre d’amplifier le succès rencontré lors de la dernière Grande Boucle, notamment sur un point essentiel : faire progresser la notoriété du territoire.
La mobilisation des filières autour des différentes activités touristiques va être amplifiée. Ainsi, l’offre montagne sera davantage encore enrichie avec les sports et les loisirs de pleine nature (randonnée, VTT, trail, vélo, pêche…).
Parallèlement, le CDT va donner un coup d’accélérateur aux marques porteuses au niveau international, avec des cibles privilégiées comme l’Espagne, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la Scandinavie. Ce sera le cas pour Biarritz-Pays basque et Béarn-Pyrénées, mais aussi pour la destination golf en collaboration avec les Landes.
Une agence de développement dans les tuyaux…
Max Brisson et Jacques Pédehontaà, les patrons du tourisme 64
Le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques a décidé de s’adapter aux changements prévus dans la réforme territoriale (la fameuse loi NOTRe). On se dirige ainsi vers une montée en puissance des regroupements de communes sur la compétence tourisme et l’opérationnel (EPCI Pays basque, agglomération paloise élargie, communautés de communes autour des stations classées). Du coup, le CDT s’orienterait vers des missions d’ingénierie et de conseil au service des professionnels et des territoires.
La réflexion est en cours pour remplacer le Pôle tourisme départemental et le CDT par une Agence départementale des activités du tourisme (ADaT). Un responsable va être rapidement nommé pour piloter la préfiguration de cette nouvelle instance qui pourrait voir le jour mi-2017.
Une action pour soigner l’e-réputation
Face au raz-de-marée Internet sur les offres touristiques, le CDT et les professionnels ont décidé de passer à l’action, en se dotant d’une démarche innovante et d’outils pointus pour prendre en compte les nouvelles expressions de la satisfaction client. Plongée dans le monde de l’e-réputation…
« L’e-réputation est l’image construite par l’ensemble des contenus positifs ou négatifs recensés sur Internet pour une structure ou une marque de destination. Gérer son e-réputation, c’est mettre en adéquation l’image perçue par les itnernautes avec la stratégie de l’entreprise, de la destination. C’est aussi un levier pour déployer des actions marketing ou de communication » souligne le CDT.
Pour donner un exemple, les experts considèrent qu’un établissement qui gagne un point dans sa notation TripAdvisor (190 millions d’avis et d’opinions et 315 millions de visiteurs uniques) augmente de 11,2% son chiffre d’affaires.
Grâce à cette démarche « pilote », le CDT fournira des données qualifiées aux territoires et aux prestataires ; il mènera aussi des actions de sensibilisation et de formation auprès des professionnels.
Un bon exemple du positionnement ingénierie et conseil prévu pour la future ADaT.
Nous reviendrons dans les prochaines semaines sur ces évolutions majeures en cours dans le secteur stratégique du tourisme.
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire