Dans le petit milieu des dingues de rock pur, en blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos, ils passent pour des Dieux. Enfin, des semi Dieux, la première place étant attribuée depuis des lustres et à perpète aux Stones.
Mais les Who, puisqu’il s’agit d’eux, bénéficient depuis les années soixante d’un total respect. Cinquante deux ans après leur création, ils tournent toujours : ainsi à Vitoria le 17 juin pour le Azkena Rock Festival. Ne les manquez pas, c’est sans doute la dernière fois qu’on verra ces légendes sur scène !
Ce qu’il faut savoir…
Bien sûr, ils ne sont plus tout jeunes. Pete Townshsend, à force de pendre des décibels dans les oreilles, est même devenu un peu dur de la feuille mais il assure toujours ; le batteur fantasque Keith Moon est mort, trop de substances, tout comme John Entwistle. Et du groupe de départ, en 1964, il ne reste plus que Pete et le chanteur Roger Daltrey. Un Roger de 72 ans, qui ne les fait pas, mais qui lui aussi est devenu un tantinet sourd. Et un Pete qui continue à exécuter sur scène ses moulinets du bras (les windmill », moulins à vent) pour frapper ses accords et à briser ses guitares. Le show est garanti.
Une vraie résurrection, puisque le groupe avait décidé au début des années 80 d’arrêter la musique, avant de remettre ça en 1996, façon tournée d’adieu qui s’éternise, et avec à la basse le gallois Pino Palladino remplaçant Entwistle, décédé à la suite d’une prise de cocaïne (et sacré par les magazines spécialisés comme le meilleur bassiste de tous les temps).
C’est "on stage" que The Who donne toute sa dimension. On y voit un Pete comme dans un état second, bondir à travers le plateau, n’hésitant pas à agresser à coup d’instrument tout imprudent qui tenterait d’interrompre le spectacle, comme à Woodstock, et se lancer dans des solos assourdissants. La preuve : le son des Who a été homologué par le Guinness des records comme le plus fort de tous les temps (126 décibels, soit autant qu’un avion au décollage à 300m).
Et comme nous sommes d’excellents camarades, nous nous permettons de prévenir les hôteliers de Vitoria : les Who sont (étaient ?) les spécialistes du saccage de chambres d’hôtels, et sont toujours interdits dans les Holiday Inn.
Que ce tableau apocalyptique de l’un des deux meilleurs groupes de rock au monde ne vous empêche pas d’aller à Vitoria les voir et les écouter (parce que pour les entendre, vous serez servis), sans doute pour l’une des dernières fois.
Même si vous avez des problèmes d’audition ; dans le genre débouche esgourdes de haute qualité, The Who c’est ce qu’on fait de mieux sur la terre magique du rock, papy ou papapy.
Informations sur le site Internet du festival
https://youtu.be/61foW5x2cmo
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