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    Edito

    Un nouveau pavé sur le train à grande vitesse
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    Hier, Jean Auroux a dévoilé les principales conclusions de sa mission de médiation concernant la ligne ferroviaire à grande vitesse Sud Europe Atlantique. Mandaté par la SNCF en liaison avec le gouvernement, l’ancien ministre socialiste du Travail s’est concentré sur la liaison ente Bordeaux et Paris.

    On peut craindre que ce soit un signe supplémentaire en faveur d’un terminus dans la capitale girondine, au détriment du bassin de l’Adour et de la région toulousaine. En clair, Midi-Pyrénées, les Landes, le Pays basque et le Béarn devront se contenter du temps gagné entre Tours et Bordeaux (55 minutes). Merci pour eux.

    Et...

    PL LGV 3Autre pavé sur les rails du TGV, le médiateur plaide pour une limitation des fréquences. Ce qui a fait bondir le concessionnaire, Lisea, et plusieurs élus. En fait, Jean Auroux propose d’augmenter la capacité des trains (grâce aux nouvelles rames d’Alstom). Ce qui va à l’encontre de l’objectif initial (et jugé essentiel pour réussir à amortir la ligne) de développer une véritable navette entre Bordeaux et Paris.

    « Notre logique, c'est : allons chercher des clients. Ce n'est pas en réduisant la voilure que nous y arriverons. S'il n'y a pas de trains, personne ne montera dedans », a souligné la filiale de Vinci. « C'est comme si on utilisait des A380 pour faire la navette aérienne Bordeaux-Paris tout en réduisant les fréquences ».

    Jean Auroux propose de garder la fréquence actuelle (22,5 allers-retours par jour) dont 13,5 liaisons directes, dites « bolides », jusqu’à Bordeaux.

    Alors que Paris-Bordeaux sera effectué en 2h05. Il faudra 3h20 pour aller de Paris à Dax, 3h55 jusqu’à Orthez et 4h31 jusqu’à Hendaye. Le tout avec des fréquences de seulement 5 trains quotidiens dans les deux sens.

    Le gouvernement doit trancher cet été. Avis de vigilance orange pour la grande vitesse dans le bassin de l’Adour.

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