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L’Université, un acteur majeur au coeur du tissu économique de l'Adour

Depuis sa création il y a 50 ans, l’UPPA a noué des coopérations durables en Béarn, dans les Landes, au Pays basque et dans les Hautes-Pyrénées : autant de leviers pour le développement du territoire.
Dominique Mockly, PDG de Teréga et Laurent Bordes, président de l'UPPA, lors du renouvellement de l'accord de coopération.
En l’espace de quelques semaines, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour a renouvelé deux partenariats majeurs pour elle : avec Hélioparc d’une part, et avec Teréga de l’autre.

Forte de 19 unités de recherche, 34 chaires d’expertise de haut niveau et 9 laboratoires communs, l’UPPA est un acteur majeur du développement scientifique et économique du territoire.

Le réseau Entreprendre Adour, l’INRAE, le Département des Pyrénées-Atlantiques, TotalEnergies, Arkema, la Sobegi, le Pôle Aerospace Valley, le Pôle Avenia (géosciences)… font partie des organisations partenaires, publiques et privées, de l’établissement universitaire.

« Ces accords-cadres sont l’occasion de développer des solutions innovantes dans divers domaines. Nous avons de nombreuses préoccupations communes avec les acteurs locaux et ces collaborations nous permettent d’être plus forts. Travailler avec les acteurs du territoire est essentiel, c’est une particularité de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et un réel atout. Nous n’aurions pas réussi à obtenir la labellisation I-SITE sans eux, par exemple. Ces coopérations sont complémentaires de nos ambitions internationales », contextualise Laurent Bordes, le président de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour.

Déjà labellisé I-SITE (Initiative Science-Innovation-Territoires-Economie) grâce à son programme E2S (Solutions pour l’énergie et l’environnement), l’établissement d’études supérieures vient d’obtenir le label Pôle Universitaire France 2030, grâce à son projet « Sud-Aquitaine Innovation ». Il prévoit notamment de rassembler 1 500 chercheurs à l’horizon 2027, dont 40% issus de la R&D d’entreprises privées. Ces deux labels sont le signe de l’excellence de son pôle de recherche et le résultat de l’intensité de ses collaborations avec le monde économique.

Développer l’esprit entrepreneurial local

Le 20 octobre dernier, Laurent Bordes a renouvelé le partenariat de l’UPPA avec Hélioparc. Membre fondateur de la technopole paloise, l’Université est représentée dans son conseil d’administration et assure la présidence de son conseil scientifique et technique.

« Nous souhaitons nous impliquer davantage auprès d’Hélioparc qui fait un travail remarquable depuis plus de 30 ans dans l’accompagnement des jeunes entreprises innovantes », explique le président de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour.

Plusieurs structures sont installées sur la technopole, dans plusieurs secteurs : la recherche, avec l’Institut des sciences analytiques et de physico-chimie pour l’environnement et les matériaux (IPREM) ; le transfert de technologies, avec la cellule Ultra-Traces Analyses Aquitaine (UT2A) ; ou encore l’EntrePau, un incubateur étudiant qui accueille près d’une centaine d’étudiants-entrepreneurs.

Convaincues de la nécessité d’établir des interactions plus fortes pour développer l’innovation et former les talents de demain, l’université et la technopole ont ainsi reconduit et accentué leur partenariat. Leur objectif est de favoriser les échanges entre enseignants-chercheurs, chercheurs, équipes opérationnelles, étudiants de tous niveaux et alumni (anciens étudiants) du campus, d’une part, et les équipes de la technopole et les entreprises innovantes qui y sont hébergées, d’autre part.

« Labellisée Pôle Universitaire d’Innovation, l’Université de Pau et des Pays de l’Adour est orientée durablement vers le développement de technologies innovantes. Hélioparc sera à ses côtés afin que ces technologies puissent, le plus souvent possible, se convertir en activités et devenir un levier pour le développement économique de notre territoire », assure Mohamed Amara, président de la technpole.

Un comité de pilotage et un comité de suivi communs assureront la mise en place d’actions s’inscrivant dans une réflexion globale et en lien avec la récente labellisation France 2030 de l’UPPA comme pôle universitaire d’innovation (PUI) avec son projet Sud Aquitaine Innovation.

Les trois axes prioritaires de ce dernier sont : la promotion de l’innovation et des interactions entre l’université et les entreprises technopolitaines sur des thématiques R&D ; le développement de l’entrepreneuriat auprès des étudiants et des chercheurs, notamment en facilitant l’implantation de projets issus de l’université dans les incubateurs/pépinières d’Hélioparc ; et enfin, la promotion des compétences (scientifiques ou non) du territoire par des actions d’animation partagées.

« Préparer les métiers et les énergies de demain »

Le 24 octobre, l’UPPA s’est rendue cette fois dans les locaux de Teréga, à Pau, afin de prolonger un autre partenariat essentiel pour elle. En effet, depuis 20 ans, l’université collabore étroitement avec l’entreprise privée sur les thématiques de l’analyse du gaz et de ses composés traces, sur le développement d’outils géochimiques, la corrosion de l’acier, l’impact sur le sous-sol du stockage de nouveaux gaz…

Laurent Bordes et Dominique Mockly, président et directeur général de l'opérateur gazier implanté dans le Sud-Ouest, ont ainsi signé un nouvel accord de coopération. « Ce partenariat avec Teréga offre à nos étudiants et chercheurs un terrain de pratique grandeur nature. Ensemble, nous travaillons à l’élaboration d’un avenir durable pour notre territoire », précise Laurent Bordes.

Concrètement, cette collaboration a donné lieu à de nombreuses réalisations, à l’instar de la création du laboratoire Stockage des Énergies Gaz en Aquifère (SEnGA), un outil innovant dans le domaine de la transition énergétique liée au stockage des gaz en réservoirs géologiques.

Teréga participe aussi activement à la chaire partenariale E2S Move, portée par le laboratoire de sciences sociales Transitions Énergétiques et Environnementales (TREE). Créée en janvier 2020, elle a pour mission de structurer une équipe de recherche scientifique afin d’appréhender les sujets juridiques de la mobilité durable.

Par ailleurs, dans le cadre de son projet IMPULSE 2025, qui vise à mettre en œuvre les modèles énergétiques de demain et optimiser la consommation des énergies, Teréga peut compter sur le soutien de l’UPPA et notamment de son Laboratoire de Thermique, Énergétique et Procédés (LaTEP). Pour l’entreprise qui ne possède pas de centre de recherche, cette coopération est donc essentielle.

Enfin, l’opérateur gazier s’est notamment investi dans le programme UNITA Universitas Montium, à partir de 2020. La création de cette alliance d’universités européennes prépare 13.800 étudiants à l’obtention d’une centaine de diplômes jusqu’à bac+8.

« Cette initiative est très importante pour Teréga, car elle s’inscrit dans des perspectives de renforcement de relations transfrontalières sur l’énergie », résume Dominique Mockly, avant de poursuivre : « Une entreprise comme la nôtre a besoin de s’appuyer sur un socle de recherche académique, pour le transport et le stockage de gaz. Ce partenariat a évolué, pour accompagner les métiers traditionnels, mais aussi préparer les métiers futurs au sein de l’entreprise. C’est important d’anticiper les évolutions des besoins et des cadres législatifs qui impactent nos activités ».

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