Si l'on vous parle d'hypnose, il y a de grandes chances que vous imaginiez un plateau de télévision investi par Messmer et des célébrités transformées en animaux pour faire rire spectateurs et téléspectateurs. Eh bien c'est très réducteur pour l'hypnose, qui est un univers bien plus complexe et bien plus sérieux que cette utilisation, purement divertissante. « Il ne faut pas confondre l'hypnose spectacle avec l'hypnose ericksonienne. Ça n'a rien à voir », commence Valérie Bony, diplômée d'hypnothérapie il y a 5 ans.
« L'hypnose thérapeutique est une thérapie brève qui s’appuie sur le conscient et l’inconscient du patient. L'objectif est de pouvoir apporter des solutions ou améliorer des problèmes sur lesquels il est difficile d'appliquer une médecine traditionnelle ». On parle alors de toutes les formes d'addictions, des allergies, du stress, de la confiance, des phobies, des traumatismes, etc. « L'hypnose peut aussi servir à améliorer ses compétences à tout niveau. Je pense notamment à l’acquisition de nouveaux apprentissages : musique, langues étrangères, etc. ».
Une approche thérapeutique douce qui, selon Valérie Bony, n'a pas de mauvais côtés. « Tout le monde est réceptif à l'hypnose. La seule différence, c'est le degré de réception et la façon de réagir. Mais tout le monde y est réceptif. Les personnes qui ont recours à cette pratique font appel à leurs propres ressources. Nous, nous ne sommes que là pour guider la séance et leur donner les outils nécessaires pour accéder à leurs propres ressources... Et puis autre avantage, c'est une thérapie qui se suffit à elle-même, sans un appui médicamenteux, basée sur l’approche relationnelle ».
Mais alors est-ce que l'hypnose thérapeutique est dangereuse ? « Non », répond Valérie Bony, sans une once d'hésitation. « Le thérapeute va utiliser ce que l'on appelle des fusibles pour se protéger lui, et protéger le patient. Il y a des techniques, de très nombreux protocoles. Et puis il faut savoir qu'un patient ne fera jamais ce qu'il ne veut pas faire. On est très loin de l'hypnose spectacle qui elle, peut comporter des risques ».
Les personnes ne sont pas assez formées et qualifiées…
Malgré la pratique a priori saine, la thérapeute met en garde... « Pour toutes les personnes qui souhaitent avoir recours à l'hypnothérapie, il faut absolument demander le parcours du praticien. Aujourd'hui avec internet il est très simple d'obtenir un diplôme en trois jours seulement. Les personnes ne sont pas assez formées et qualifiées, et à ce moment-là les séances peuvent comporter des risques ».
Une sensibilisation que Valérie Bony souhaite développer, dans son cabinet du 3 rue Saint Gilles à Orthez, en organisant des rencontres autour de ce sujet. « L'idée serait de pouvoir parler librement de l'hypnothérapie, de ce que c'est et de comment ça fonctionne, de la façon la plus simple et la plus cohérente possible. Cela permettrait aux gens de mieux comprendre cet univers et ses subtilités ». Des discussions d'ores-et-déjà possible par mail (valerie.bony64@gmail.com) ou par téléphone (06.87.47.80.08).
Un projet qui verra sûrement bientôt le jour, et qui pourra lancer l'activité de Valérie Bony dans une nouvelle dimension. « Je suis actuellement en double activité. C'est très bien pour conserver les pieds sur terre et pour comprendre mes patients, mais j'aimerais vraiment pouvoir développer l'hypnothérapie afin d'en vivre. Et j'y crois, je pense que la pratique peut se développer, surtout en ce moment où les gens semblent se recentrer sur eux-mêmes ». Et avec des praticiens aussi impliqués et sujets à la découverte, l'hypnothérapie a toutes les cartes pour pleinement se développer, sans même que l'on s'en rende compte...
Timothé Linard
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